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Hygiène, consommation


Hygiène, consommation
Chaleur, farniente et journée de l'Aïd ont donné à la ville un air de vacuité où la vie semble être suspendue. Cette impression se dégage surtout des rues qui sont jonchées de détritus de toute sorte. Au premier jour de la fête, lorsque les fidèles, dans leurs tenues immaculées, sortent pour aller à la mosquée afin d'accomplir la prière rituelle de l'Aïd, ils trouvent sur leur passage un paysage sale, avec des poubelles d'où débordent des sachets d'ordures, éventrés aussi, et qui font le régal des chats et des rats qui ne craignent personne. Et cette situation démontre à l'évidence que les programmes de ramassage des déchets ménagers n'ont pas fonctionné la veille, au dernier jour de carême. Pas plus que le jour suivant d'ailleurs.«C'est comme ça à chaque fête, alors que, dans un pays qui se respecte, les services de l'hygiène de la mairie devraient normalement travailler plus durant cette journée pour nettoyer l'environnement et donner à la ville un air de fête», se sont indignés des citoyens d'un quartier à Bab El Kantara. Et de faire remarquer au passage que le service s'est pourtant renforcé par l'apport de plusieurs mico-entreprises qui ont été engagées par la commune sur le créneau du ramassage des ordures. «C'est un paradoxe bien de chez nous qui fait que lorsqu'on est nombreux sur un travail celui-ci baisse d'intensité», raille un autre citoyen du même quartier.Interrogé hier à ce propos, le vice-président de l'APC chargé de l'assainissement, M. Dabba Djamel, a reconnu les insuffisances signalées et les a imputées aux mico-entreprises. «Nous venons juste de régulariser leur situation avec la wilaya et ils vont être payés pour les six mois passés. Et c'est le retard dans le paiement qui les a poussés à négliger sciemment le ramassage des ordures dans certains quartiers qui leur ont été confiés, a-t-il ajouté. Nous avons pris acte de la situation et tous ces problèmes vont être réglés. Maintenant qu'ils ont signé les contrats, nous allons exercer sur leur activité un contrôle strict par le biais des secteurs urbains», a promis cet élu.Sur l'autre registre de permanence, celle des commerces d'alimentation générale, les épiceries et les boulangeries, le programme mis en place par les autorités concernées n'a pas fonctionné comme prévu et seuls quelques rares magasins d'alimentation générale et, bien sûr, les inévitables cafés ont consenti à ouvrir. De boulangeries point. Ce qu'a fait qu'hier, au 2ème jour de l'Aïd, dans des quartiers du centre-ville, la baguette de pain ordinaire s'est vendue à 20 dinars dans des corbeilles installées sur les trottoirs. Interrogés, les vendeurs ont répondu qu'ils ont ramené le pain de loin. Ce qui démontre, preuve à l'appui, que les boulangeries du centre-ville n'ont pas fonctionné. «Les garçons boulangers qui sont généralement tous issus d'une même région, celle de Jijel en l'occurrence, ont eux aussi le droit de faire la fête avec leurs familles, non '», a estimé un boulanger de notre connaissance à qui nous avons posé la question. Que devient alors le programme de permanence que les autorités ont établi la veille de la fête ' avons-nous rétorqué. «Lorsqu'on prend en considération tous ces paramètres négatifs, nous comprenons mieux pourquoi les gens sont pris de cette frénésie des achats de produits de larges consommation qu'ils stockent à la veille de la fête», a commenté, avec bon sens, un citoyen, en faisant remarquer que le seul point positif dans toute la situation reste l'approvisionnement en eau potable qui n'a pas fait défaut dans les robinets domestiques durant ces journées de fête. «Et c'est le seul acquis, des plus précieux, dont on peut se vanter à l'heure actuelle», a-t-il ajouté.





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