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Houria Bouhired, présidente de l'association des amis d'Alger


Houria Bouhired, présidente de l'association des amis d'Alger
Votre association a marqué récemment la Journée nationale de La Casbah?L'association des amis d'Alger, Sauvons La Casbah, à l'occasion de la Journée nationale de La Casbah, a initié une action très positive et citoyenne. Dans le cadre de l'opération «Blanche Algérie», en collaboration avec l'Agence du développement social (ADS) et le ministère de la Solidarité, nous avons installé 125 postes de travail au profit des jeunes chômeurs.Une opération entrant dans la réhabilitation de La Casbah, et ce, à travers un grand nombre d'associations. Ces jeunes ont attendu deux ans pour enfin se voir attribuer un emploi. Ils ont souffert des lenteurs et lourdeurs administratives. Mais le point positif, c'est la signature d'une toute première convention avec une administration. .Une offre d'emploi pour ces jeunes, mais aussi vous effectuez leur accompagnement?Les bénéficiaires de ces emplois se verront dispenser une formation continue ou encore des stages groupés. Une prise en charge totalement pédagogique et socioprofesssionnelle. Et puis, ces jeunes issus des milieux défavorisés, en difficulté ou encore d'anciens détenus, ont montré un intérêt manifeste à la vie active et une communication conciliante. Ils sont motivés. Nous ambitionnons également d'insérer ces jeunes l'année prochaine dans des microentreprisses en matière de gestion et autres comptabilité. Notre objectif, c'est de les voir créer leur propre entreprise. Ils seront encadrés pour cela.Une «cellule d'écoute» de proximité?Chaque membre de l'association des amis d'Alger Sauvons La Casbah est impliqué dans ce processus citoyen, et ce, avec le concours des associations. Vous savez, parmi les bénéficiaires de ces 125 emplois, figurent de nombreux repris de justice. On les rencontre, on les écoute et on les aime. Bien qu'ils soient difficiles à aborder, il faut essayer de les comprendre et leur faire confiance.Et en ce qui concerne de la «sauvegarde de La Casbah» 'Face à la dégradation de l'une des villes les plus anciennes et les plus belles, il faut revoir la politique du relogement. Une nouvelle stratégie d'intervention. Il faut impliquer le propriétaire. Vous savez, il existe des études de projets qui n'ont jamais vu le jour. Des archives dilapidées. Bref, un dysfonctionnement persistant. Il faudrait déterminer une commission ad hoc selon la loi 98/04 portant sur le patrimoine.Faire un bilan de l'état de vétusté, l'inventaire des programmes en cours, identifier les sources de blocage. Il faut aller au-delà de l'entretien du «flou». Il faut une volonté politique affirmée pour La Casbah. Avoir un cadre défini et par conséquent soulager La Casbah de ses maux. La question est : que faire de La Casbah à moyen et long termes '




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