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Hommage au maître benguettaf


Hommage au maître benguettaf
La 9e édition du Festival national du théâtre professionnel a débuté jeudi par un hommage marqué à M'hamed Benguettaf. La soirée d'ouverture a étrenné le spectacle-hommage par la pièce Lumières, composée d'extraits de pièces de M'hamed Benguettaf. Auparavant, le commissaire du festival Mohamed Yahiaoui avait exprimé tout ce que le théâtre doit à celui qui a dirigé le TNA jusqu'à sa disparition en janvier dernier.Mon maître Benguettaf est absent physiquement, mais mon cri demeure un appel à exclure l'exclusion», a-t-il déclaré en référence à son chef-d'?uvre Le Cri (1989). La ministre de la Culture a également prononcé une courte allocution appelant à un théâtre libre de toute entrave et à la décentralisation de la formation.Nadia Labidi a tenu, en outre, à rappeler le soutien de la scène artistique dans son ensemble au peuple de Ghaza. Djaâfar Benguettaf, fils du dramaturge, a, quant à lui, prononcé un discours laconique mais puissant. Un discours qui tenait en quelques mots : «Je ne suis pas le seul fils de Benguettaf. Vous êtes tous ses enfants.» La famille du théâtre algérien, présente parmi l'assistance, a répondu par un tonnerre d'applaudissements.C'est dans cette optique de filiation au maître que la pièce Lumières a été pensée par Amal Minghad. Campé par Yacine Zaïdi, qui réalise la pièce avec Abdelkrim Beriber, Benguettaf revient parmi ses personnages? La pièce consiste en une suite de tableaux extraits des ?uvres du dramaturge. Dans une mise en scène classique signée Mourad Bouchehir, les comédiens, dont beaucoup ont côtoyé Benguettaf, ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour honorer sa mémoire.En plus des deux réalisateurs, la pièce a été servie par une belle brochette de talents issus de la nouvelle génération : Fouad Zahed, Djamel Guermi, Abbas Mohamed Islam, Brahim Chergui, Yasmine Abdelmoumen, Ben Nacer Sali, Hadjla Khaldi et Fayza Amel. Les thèmes de l'injustice, de l'ignorance et des inégalités sociales ont été explorés à travers des extraits d'Arrêt fixe, Hasna et Hassan, Les martyrs reviennent cette semaine et autres ?uvres écrites durant la longue carrière de Benguettaf.Le chant et la musique étaient également présents à travers Mohamed Zami au luth. La pièce a reçu une standing-ovation et les deux réalisateurs, submergés par l'émotion, n'ont pu retenir leurs larmes. Cette soirée marque le coup d'envoi de la compétition qui durera dix jours. Le jury, présidé par Saïd Ben Selma, est composé de Malika Belbey, Amal Minghad, Abdelhamid Remas, Kamel Yaïch, Noureddine Zidouni et Abdelmalek Ben Khelaf.Les représentations des pièces sont ouvertes au public et se déroulent tous les jours au TNA à 15h30 et 20h. Aujourd'hui, le Théâtre régional d'Annaba présentera En attendant le jugement de Mohamed Bourahla, suivie de Dam El houb de Ould Abderrahman Kaki, montée par le Théâtre de Mostaganem. De plus, une journée d'études sur le théâtre de Benguettaf est annoncée à l'hôtel Safir. Entre compétition officielle et programme off (salle El Mougar), le festival se poursuit jusqu'au 8 septembre.




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