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Hommage à Fadila Dziria



Hommage à Fadila Dziria
Le premier album de l'une des porte-voix contemporaines de la chanson hawzi, Kenza Hamouni, est dédié, de bout en bout, à la grande « Maâlma » du genre, Fadila Dziria, dont l'intitulé porte fièrement le nom. Au bonheur de dérivé de l'andalou, ce nouveau-né de la jeune artiste comprend quatorze titres dont de célèbres morceaux du patrimoine poétique algérois, Ana touiri faz âla letiar, Mal hbibi malou, Houna kanou, La tsali, Allah Allah ya Laâmar... qu'elle exécute tantôt d'une voix douce tantôt forte dans un esprit « fadilien » dont elle ne s'est jamais départie. Cette ancienne sociétaire des plus grandes associations de musique andalouse au sein desquelles elle s'est placée comme l'une des fidèles passeuses de ce patrimoine culturel ancestral veut ressusciter cet esprit. Issue d'une famille de mélomanes, Kenza Hamouni fut très tôt mise dans le bain musical grâce à une passion précocement exprimée que ses parents ont mise à profit en l'inscrivant, à l'âge de dix ans, au conservatoire d'El Biar. En 1988, elle rejoint l'association des Beaux-Arts d'Alger où elle s'initie aux bases de la musique andalouse. Elle y apprend le solfège. Puis touche à la mandoline chez le professeur Abdelmadjid Boumaza et au piano sous la houlette de Farida Bachais. En 1992, intègre la chorale de l'association El Motribia, chez Mourad ElBazs. Sa soif de la musique la pousse à changer d'air cinq ans plus tard en allant s'essayer à la prestigieuse association Essendoussia aux côtés de Nadjib Kateb, Moussa Haroun et de Brahim. Association dans laquelle elle apprend le jeu pas très simple du Oûd (luth).Sous l'aile du même Kateb, elle rejoint la Cortoba d'Alger que ce dernier a créée et fait l'une des troupes les plus en vue dans le pays. Une expérience qui lui permet de prendre part à des festivals en Algérie et à l'étranger sans parler des prestations en solo qu'elle anime entre deux productions orchestrales. En 2008, son expérience à l'association des Beaux-Arts, en classe supérieure, dont le chef d'orchestre, Abdelhadi Boukoura, la pousse à réaliser son rêve le plus cher : ce premier album qui rend un grand hommage à la Maâlma Fadila Dziria.


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