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Hommage à Abdelaziz Lerari



Un pan important de la natation et du mouvement sportif national est parti avec la disparition de mon ami Abdelaziz Lerari, dit Zizou, à l'âge de 75 ans. Son amour pour la natation était inné. Toute sa vie, il l'a passée dans ou autour d'une piscine.Comme athlète, il a embrassé une carrière d'entraîneur aux côtés de Mokhfi, feu Djadoun et Tlamsi père, à la piscine des Groupes laïques où il a initié et formé des centaines de jeunes, dont beaucoup sont devenus de grands champions, à l'image des Bekli, Boutaghou, Achir, Bouchendouka, Sahnoun, Chebaraka, Mesli, Bataouche, Bouayed, etc.
Il devint par la suite le directeur de la première piscine olympique de l'Algérie indépendante, la piscine du 5 Juillet, où il n'a ménagé aucun effort pour faciliter la préparation des équipes nationales et la pratique de cette discipline olympique. Son élection en 1988 à la tête de la Fédération algérienne de natation ne fut que justice. Il succéda à un autre monument de la natation mondiale, Monsieur Mustapha Larfaoui, suite à son élection en qualité de président de la Fédération internationale de natation.
Zizou avait réussi à rassembler autour de lui toutes les compétences que recelait la discipline. Au Comité olympique algérien, bien que membre du conseil, il n'a jamais cessé de m'encourager, moi, le plus jeune membre du bureau exécutif (30 ans) où siégeaient des sommités du sport algérien. Excusez du peu : Mohamed Salah Mentouri, hadj Mohamed Zerguini, Ali Tounsi, que Dieu ait leur âme, Sid Ali Hattabi, Sid Ali Lebib, Cherif Tifaoui, Hamid Oussedik, Saïd Bouamra, mon frère Ahmed Bendifallah, Nadjem Bellik, Zoubir Boukhari et Farid Seba.
Je me souviens de sa prise de bec avec Sid Ali Lebib à Harare (Zimbabwe) lors des Jeux africains de 1995. Zizou n'a pas toléré que Lebib, alors ministre de la Jeunesse et des Sports et président du COA, interfère dans la gestion de la délégation de natation de l'époque.
A notre retour à Alger, il avait déposé sa démission de la présidence de la FAN en signe de désapprobation.
Zizou part avec le sentiment d'avoir tout donné à sa discipline de prédilection. Ses nombreux amis, sa grande famille et beaucoup d'anonymes l'ont accompagné à sa dernière demeure, mais aucun représentant du MJS, ni du COA. Quelle ingratitude ! Zizou, on était là et on ne t'oubliera jamais.
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