Algérie

Histoires vraies Le mystère du conservatoire (4e partie)




Histoires vraies
 Le mystère du conservatoire (4e partie)
Résumé de la 3e partie - Un inspecteur, chargé de fouiller ce secteur, est formel : le corps de Michèle Chausson n'était pas là lundi 13 avril, date à laquelle remonte la mort...
Le commissaire hoche la tête et l'engage à continuer. ' Ensuite, il n'y a pas eu viol, ni même tentative. Je suis formel. Enfin, j'en viens aux causes du décès. J'ai tout examiné. Il n'y a aucune trace de blessure, même superficielle, pas de traces de coups ni de strangulation. Il n'y a pas davantage de lésions internes. La victime n'a absorbé ni respiré aucune substance toxique. J'ai même vérifié si elle portait des marques de piqûre ou de morsure : résultat négatif. De plus, le médecin de la famille m'a appris qu'elle était en parfaite santé et, en particulier, qu'elle n'était pas cardiaque.
' Mais alors, de quoi est-elle morte '
' De peur, commissaire, c'est la seule hypothèse.
' On peut mourir de peur à seize ans, en parfaite santé '
' C'est extrêmement rare mais c'est possible. Et, dans le cas présent, il n'y a pas d'autre explication.
Le commissaire reste silencieux quelques instants.
' Alors, à proprement parler, ce n'est pas un meurtre '
' Non.
' Ni un viol '
' Non plus.
' Autre chose : son cartable et son petit pain, aurait-on pu les lui glisser dans les mains après sa mort '
' Absolument impossible. Les doigts n'auraient pas été crispés comme ils l'étaient.
En revanche, ses vêtements ont pu lui être enlevés après le décès.
' Je dirais même que c'est le plus vraisemblable...
Après le départ du médecin légiste, le commissaire Bertier se prend la tête dans les mains. Jamais il n'a vu cela ! Au cours de sa carrière, il lui est déjà arrivé de se trouver en face de crimes maquillés en accidents, mais ici, c'est exactement le contraire, c'est un accident maquillé en crime.
Et dans quelles conditions ! Le coupable, qui était seulement le témoin ou l'auteur involontaire du drame, a pris le risque incroyable, insensé, d'aller rechercher le corps de Michèle Chausson quatre jours après, pour l'amener au conservatoire, dans l'endroit le plus surveillé d'une ville quadrillée par la police.
Tout cela pour faire croire à un crime alors qu'il n'y en avait pas, pour se faire passer pour un meurtrier alors qu'il ne l'était pas.
Le commissaire s'entend dire à haute voix, seul dans son bureau :
' Mais c'est absurde, complètement absurde !
Devant ce problème sans précédent, le commissaire Bertier décide de continuer à appliquer les méthodes policières traditionnelles. Bien sûr, il ne comprend rien aux mobiles et au comportement de l'auteur de cette incroyable mise en scène. C'est un fou, certainement, un fou comme il n'en a jamais rencontré jusque-là. Pourtant, dans toute cette aberration, il y a au moins une certitude : cette personne existe, elle est en ce moment même quelque part et elle a été liée, ne serait ce que quelques minutes, à la vie de Michèle Chausson. Donc, on doit pouvoir la retrouver. Pour cela, il n'y a qu'un seul moyen : reprendre l'enquête à zéro, réexaminer tous les témoignages, toutes les pistes.
Et une semaine après le drame, ce ne sont pas les pistes et les témoignages qui manquent, au contraire. Le fait divers a mis toute la ville en émoi ; le bureau du commissaire Bertier est surchargé de lettres, anonymes ou non. (A suivre...)
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