Algérie - A la une


Histoires vraies
Résumé de la 2e partie n Le petit Luciano surprend des histoires extraordinaires et inimaginables, lui à qui sa mère n'a raconté que des contes de fée.Les temps ont changé et la clientèle du bar de sa mère aussi. Dans ce quartier populaire de Milan, lespartisans de la dernière guerre ont été remplacés par des consommateurs d'un genre différent. Ils ont des mines sombres et des costumes voyants.Parfois, comme lorsqu'il avait huit ans, Luciano surprend des conversations à leurs tables. Elles sont plus discrètes, mais il devine derrière les mots quelque chose qui, encore une fois, l'attire : des affaires d'hommes où il s'agit de violence, même si ce n'est peut-être pas tout à fait pareil.Malgré l'opposition de sa mère, avec laquelle il se heurte de plus en plus, Luciano quitte l'école pour entrer en apprentissage. Il est mécanicien dans un garage. Car il s'est découvert une passion : les automobiles, et bien sûr les grosses cylindrées, les voitures de sport.Les années passent encore. Luciano Lutring est devenu dans son quartier presque un play-boy. Ses succès féminins ne se comptent plus. C'est un as du volant. Avec l'argent qu'il a pu se procurer, il s'achète une voiture d'occasion sur laquelle il s'entraîne tous les dimanches. Car il a d'autres revenus que la maigrepaye que lui donne le patron de son garage. Depuis quelque temps, il parle avec certains des clients du bar de sa mère, ceux qui ont des costumes neufs, des chaussures et des cravates qui attirent l'?il.Avec le jeune Luciano, ils ne se sont guère compromis. Puisqu'il leur demandait avec tant d'insistance de travailler pour eux, ils lui ont confié quelques petites opérations en rapport avec sa jeunesse et son inexpérience : vendre des cigarettes américaines de contrebande et des montres volées aux touristes de passage.Luciano Lutring a dix-neuf ans. Pour lui, c'est l'aventure qui commence. En écoulant avec autant de discrétion que possible sa petite cargaison, il s'imagine qu'il court des risques énormes, qu'il est lui aussi devenu un homme, comme ces héros mal rasés qu'il a tant admirés juste après la guerre.Et puis, un jour de 1957, alors qu'il n'a pas encore vingt ans, c'est le destin qui se manifeste. Luciano apprend par ses nouveaux amis qu'un caïd du milieu, un Corse, Aimé Bertucelli, est venu se mettre au vert quelque temps à Milan. Dès lors, il n'a qu'une idée en tête : le rencontrer. Il fait tant et si bien que les autres finissent par céder...Lorsqu'il rencontre «Monsieur Aimé» comme on l'appelle, Luciano est franchement déçu. C'est un petit homme entre deux âges, moustachu, replet, vêtu d'une manière quelconque, sans négligence ni recherche. Il n'y a qu'un mot pour le définir : insignifiant.Mais quand il voit l'attitude de ses nouveaux amis,qui se tiennent respectueusement à distance, et gardent un silence craintif, Luciano découvre que le chef n'est pas forcément celui qui est le plus en vue, qui parle le plus fort. Aimé Bertucelli lui adresse la parole. Il parle italien sans accent.A suivre
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