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Résumé de la 2e partie n L'accusation passe en revue la personnalité du jardinier en démontrant qu'il avait effectué d'importants retraits pendant deux ans.Personne ne peut bloquer cette satanée porte de la sorte depuis l'extérieur. Ce qui tenterait à prouver que Mme Marchal s'est réfugiée en sang dans la cave pour échapper à son agresseur et aurait écrit ses fameux mots sur la porte. La défense, quant à elle, fait témoigner son épouse, qui affirme, je cite : «mon mari ne ferait même pas de mal à une mouche» et elle surenchérit en indiquant qu'il est un bon père de famille, qui n'a jamais eu de problème avec la justice. Cette phrase donnera lieu à un incident qui aura le mérite d'affirmer le léger climat de racisme qui entoure cette affaire, puisque le président rétorquera : «Il est aussi si gentil lorsqu'il égorge des moutons '» La défense indique également qu'il existe une autre boulangerie dans le Val-de-Mougins, située à cent mètres de celle citée par l'accusation, dans laquelle les gendarmes ne se sont jamais rendus. On saura par la suite que c'est le suspect lui-même qui avait indiqué aux enquêteurs la boulangerie dans laquelle il s'était rendu en indiquant qu'elle ne possédait pas d'escaliers, contrairement à l'autre. Elle poursuit en prouvant qu'Omar avait bien téléphoné à son épouse depuis la cabine proche de son domicile à 12h40. Cet alibi est confirmé par le relevé de France Télécom. La défense enchaîne avec le travail bâclé de l'enquête. Aucune investigation dans le milieu familial de la victime, incinération du corps le lendemain de l'autopsie sans aucune possibilité de complément d'enquête, aucun relevé d'empreintes sur les lieux du crime et surtout un appareil photo appartenant à Mme Marchal, dont la pellicule fut détruite par les gendarmes sous le prétexte qu'elle ne présentait aucun intérêt. Malgré les efforts de la défense, le verdict implacable tombe et Omar Raddad est condamné à 18 ans de réclusion pour homicide non prémédité. Omar Raddad, qui a toujours crié son innocence, intente un pourvoi en cassation, mais le 9 mai 1995, la Cour de Cassation rejette sa demande. Son avocat tente alors en 1995 de saisir la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Le 23 mai 1996, Jacques Chirac, alors président de la République, lui octroie une grâce partielle de 4 ans et 8 mois. Apparemment des liens entre le président français et Hassan II du Maroc auraient permis une sorte d'échange de bon procédé avec la libération d'un ressortissant français détenu au Maroc. En 1998, Omar Raddad obtient donc une libération conditionnelle et en 1999, il dépose avec son avocat une demande de révision du procès. La Cour rejette cette demande en 2002, estimant qu'il n'y a eu aucun nouvel élément susceptible de faire naître un doute sur sa culpabilité. En 2003, son avocat saisit à nouveau la Cour européenne des Droits de l'Homme, en déposant une requête contre l'Etat français. Elle est rejetée. Enfin en avril 2011, le Parquet de Grasse demande à un expert d'établir un profil génétique à partir de traces ADN datant de 1991.A suivre


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