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Histoires étranges
Résumé de la 2e partie ? Les Français d'abord, puis les Espagnols, furent très étonnés d'observer ce peuple guanche aux m?urs si archaïques, mais héritiers d'une civilisation évoluée et originale.L'île actuelle de Ténériffe, aux riches plantations de palmiers dattiers, était appelée jadis «Junonia». Plus loin encore dans les siècles, Platon lui-même décrit les Guanches comme de grands hommes blonds, mais il leur prête aussi une maîtrise incomparable dans l'art de traiter les métaux et d'édifier les cités. Ce qui est incontestablement à l'opposé des possibilités guanches du XVè siècle, qui n'utilisaient plus qu'un outillage d'os, de pierre ou de bois, et aménageaient des grottes pour y habiter. En rapport encore avec d'anciennes relations entre les Guanches et des peuplades du Sahara, le colonel Braghine cite une trouvaille près de San Miguel, dans l'île de Ténériffe, d'une soixantaine de momies, entourées d'un grand nombre de poteries et de peaux de lion. Or, souligne cet auteur, «ce qui a plongé les savants dans une grande perplexité, c'est que le lion n'a jamais existé sur ces îles !»( L'énigme de l'Atlantide, 1952). Le rapprochement linguistique du guanche et de l'arabe constituerait pour plusieurs auteurs une preuve de l'origine atlante de la population des Canaries. Les Touareg, avec lesquels ils auraient été en rapport, ancêtres eux-mêmes des Garamantes, seraient les descendants de ce «peuple de la mer» refoulé de la Vallée du Nil par les soldats du Pharaon Ramsès Il au XIIIe siècle avant notre ère. Récemment enfin, des anthropologues ont fait observer une prédominance du groupe sanguin O parmi les Canariens de souche. Or, avec eux se signalent les Basques et les Corses. S'il est à peine besoin de souligner combien le «mystère» basque n'a toujours pas été élucidé, on se souviendra que les Corses furent entraînés dans l'immense déferlement des envahisseurs venus du Nord. La religion monothéiste des Guanches semble avoir associé leurs momies à des motifs peints, et gravés tant sur le mobilier funéraire que sur les parois des cavernes où les rites étaient pratiqués. En effet, les Canariens y déposaient leurs morts, le plus souvent en décubitus dorsal. Les sépultures collectives étaient courantes et aménagées de murets pour compartimenter les corps en diverses niches. Nobles et notables bénéficiaient, quant à eux, de tumuli ou de grottes artificielles selon le cas, très fréquents sur l'autre île de Gran Canaria. Les tumuli sont inexistants sur Ténériffe, et les grottes artificielles de Gran Canaria étaient généralement regroupées en nécropoles. La momification semble avoir été réservée aux seuls nobles et notables (menceys), quoique la variété des procédés donne à penser que le reste de la population ait pu aussi en bénéficier.




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