Algérie - 01- Généralités


A. Les origines

Des ossements découverts sur le territoire algérien témoignent d'une présence humaine remontant à plus de
500 000 ans. Des civilisations ibéromaurusiennes (de 13 000 à 8 000 av. J.-C. environ), définies pour la première
fois à La Mouillah, près de Tlemcen, et capsiennes (de 7 500 à 4 000 av. J.-C. environ) se développèrent
respectivement dans le Nord (région de Constantine), dans l'Est et dans le Sahara. On ne connaît pas l'origine
exacte des Berbères. Chasseurs puis pasteurs et cultivateurs, ils s'organisèrent en tribus et en confédérations,
que les Grecs distinguaient sous les noms de Libyens, et les Romains sous ceux de Numides et de Maures.

B. De Carthage à Rome

Aux alentours de 814 av. J.-C., les Phéniciens, navigateurs venus de l'Est méditerranéen, fondèrent la ville de
Carthage, dans l'actuelle Tunisie. Son rayonnement commercial ne fut effectif qu'après la décadence de Tyr (550
av. J.-C.), leur principale cité. Les Carthaginois établirent des comptoirs sur la côte algérienne (Annaba, Skikda,
Alger, etc.). Ils exerçaient une domination économique et politique sur les populations libyco-berbères.

En revanche, les chefs numides savaient mieux jouer des rivalités que la cité développait avec Rome. Ainsi,
durant les guerres puniques (IIIe-IIe siècles av. J.-C.), Masinissa, un chef numide allié à Rome, s'empara de Cirta
(Constantine). Cette capitale des rois berbères de Masaesyles, dont le territoire s'étendait jusqu'au Maroc
oriental, devint alors celle de la Numidie. Après un long règne (203-148 av. J.-C.), Masinissa mourut, laissant le
royaume en partage à ses fils, qui composèrent avec les Romains. Mais le petit-fils de Masinissa, Jugurtha,
refusa la mainmise romaine ; instigateur d'une insurrection en 111 av. J.-C., il devait être soumis par Rome en
105 av. J.-C.

Sous l'autorité romaine, la Numidie devint avec l'Égypte le « grenier de Rome », fournissant blé et huile d'olive. La
Maurétanie, annexée à l'Empire romain en 40 apr. J.-C., fut divisée en deux provinces impériales (Maurétanie
Tingitane et Maurétanie Césarienne), tandis que l'est de l'Algérie était rattaché à la province proconsulaire
d'Afrique. Pour protéger la région des raids des tribus nomades, un réseau de voies militaires fut construit, reliant
entre elles des villes de garnison, plusieurs cités de 5 000 à 10 000 habitants, qui furent dotées de tous les
attributs des villes romaines (Timgad, Lambèse).

Au IVe siècle apr. J.-C., alors que les légions romaines appelées à défendre l'Empire en déclin, se retirèrent de
Numidie, la région fut, pour un temps, déclarée indépendante, sous la pression du mouvement donatiste. La
population berbère latinisée, tôt convertie à la foi chrétienne, s'était en effet massivement ralliée à cette secte
chrétienne, persécutée par les autorités romaines, après que le christianisme fut devenu religion officielle de
l'Empire (313), tandis que les tribus berbères des montagnes, non latinisées, continuaient à résister. Dans un
contexte d'anarchie, les Vandales, peuple germanique, envahirent l'Afrique du Nord et y établirent un royaume en
429. Leur domination, limitée à la bande côtière, resta cependant fragile, et des principautés berbères
indépendantes purent se reconstituer durant cette période.

En 533, les Vandales furent chassés par les armées de l'empereur byzantin, Justinien Ier, dont le rêve était de
faire renaître la splendeur de l'Empire romain. La conquête byzantine, pourtant, se limita seulement à l'est du
pays.


C. Les dynasties musulmanes du Moyen à‚ge

Le rêve de Justinien Ier s'effondra lorsque, en 647, les Arabes, porteurs d'une nouvelle religion, l'islam, se
lancèrent à la conquête de l'Afrique du Nord, et trouvèrent un accueil favorable dans les populations urbaines et
côtières, dont beaucoup se convertirent. à l'est, dans les Aurès, ils durent s'opposer à la résistance de deux
chefs berbères, Kusayla et la Kahina, une prophétesse. Mais, dès le début du VIIIe siècle, les Berbères se
soumirent et se convertirent massivement à l'islam. Des chefs de guerre, tel Musa ibn Nusayr, s'illustrèrent dans
les troupes musulmanes. Dès le début du VIIIe siècle, l'Algérie, comme l'ensemble du Maghreb, était devenue une
province placée sous l'autorité des Omeyades. Les Arabes et les nouveaux convertis qui avaient adopté leur
genre de vie et leur langue y constituaient une élite urbaine.

Après 740, tandis que se multipliaient les querelles de succession pour le califat, les Berbères se dressèrent
contre l'autorité califale et beaucoup rallièrent les kharijites, dissidents fondamentalistes et démocrates de l'islam.
Une communauté kharijite subsiste d'ailleurs aujourd'hui dans le Mzab (ibadites). Les Berbères kharijites
fondèrent plusieurs petits royaumes. L'un des plus importants, celui des Rostémides, créé en 777 à Tahert
(Tiaret), fut balayé en 911 par la dynastie arabe chiite des Fatimides , soutenue par les Kabyles, une
confédération berbère de l'Est. Dès le XIe siècle, l'arabe devint la langue majoritaire dans les plaines et les
steppes. Seuls les Berbères des montagnes résistaient durablement. Deux dynasties berbères devaient
cependant régner sur toute la région entre le XIe et le XIIIe siècle : les Almoravides et les Almohades. Venues de
la Mauritanie pour la première et du nord du Maroc pour la seconde, elles étendirent leur influence du Nord-
Ouest africain au sud de l'Espagne. Tlemcen, la capitale des Almohades, devint un centre artisanal réputé. On y
construisit de belles mosquées et de nombreuses écoles coraniques. Les ports maritimes (Bejaïa, Annaba et
Alger, en pleine expansion) développèrent un commerce actif, apportant en Europe les fameux chevaux barbes,
de la cire, un cuir de qualité et des tissus.

D. L'autorité Ottomane

L'anéantissement des Almohades, en 1269, déclencha une rude bataille commerciale entre chrétiens
(Espagnols) et musulmans pour le contrôle des ports de la Méditerranée. La région fut partagée entre trois
dynasties berbères : les Mérinides à Fès, les Abdelwadides à Tlemcen et les Hafsides à Tunis. Dès la fin du XVe
siècle, après la reconquête chrétienne (la Reconquista) de la totalité de l'Andalousie, l'Espagne occupa plusieurs
ports de la côte algérienne (Mers el-Kébir, Oran, Béjaïa). Les Abdelwadides acceptèrent le protectorat espagnol,
mais les autorités religieuses des villes portuaires, soutenues par la population, engagèrent des corsaires, qui
capturaient les navires marchands et retenaient l'équipage et la cargaison en échange d'une rançon. En 1518,
Alger et plusieurs autres ports furent assiégés par les Espagnols ; les Turcs ottomans furent appelés à la
rescousse.

Les Barberousse, deux frères corsaires, d'origine grecque ou sicilienne — selon les sources — et convertis à
l'islam, obtinrent du sultan Soliman le Magnifique d'être envoyés en Afrique du Nord avec une flotte. Ils
chassèrent les Espagnols de la plupart de leurs nouvelles possessions, résistèrent au siège de Charles Quint
devant Alger (1541). Les Abdelwadides furent déposés en 1554, et Khayr al-Din, le plus jeune des Barberousse,
fut nommé beylerbey, c'est-à-dire représentant du sultan en Algérie. Proconsuls militaires d'Afrique, ces « rois
d'Alger » exercèrent leur autorité non seulement sur la zone littorale, mais sur les pachas de Tunisie et de
Tripolitaine. En raison de son éloignement de Constantinople, la régence d'Alger fut gouvernée comme une
province autonome.

Conséquence indirecte de la Reconquista espagnole, l'établissement des Ottomans en Algérie déboucha sur la
mise en place d'une monarchie élective et des formes de gouvernement qui marquèrent profondément l'Algérie :
au XVIIe siècle, Alger choisissait son dey qui recevait ensuite l'investiture de Constantinople. L'ordre était en
principe assuré par deux forces militaires rivales, l'odjaq, la milice des janissaires, et la taïfa des raïs, la
corporation des corsaires. Mais l'arrière-pays — le Sud, le Constantinois, la Kabylie — échappait au pouvoir de la
régence d'Alger, qui fut essentiellement une « colonie d'exploitation ». Le pouvoir ottoman eut recours à la
formation de smalas (colonies militaires) et aux maghzens, des tribus privilégiées qui faisaient rentrer l'impôt.

E. La conquête française

A l'extérieur, Alger devait sa puissance à l'efficacité de sa flotte de corsaires qui exerçait une forte influence en
Méditerranée occidentale. Régulièrement, les États européens payaient un tribut pour assurer la protection de
leurs navires, et les rançons des prisonniers apportaient de gros revenus à la régence. Mais à la fin du XVIIIe
siècle, les progrès réalisés en matière d'armement et de construction navale permirent aux Européens de mener
une action collective contre la capitale corsaire. En 1815, les États-Unis envoyèrent une escadre navale à Alger.
L'année suivante, le dispositif défensif de la ville fut pratiquement annihilé par une flotte anglo-hollandaise.

En 1827, prétextant un incident qui avait opposé le dey Hussein au consul de France Deval, Charles X ordonna
un blocus naval et une expédition militaire contre la ville. Les troupes françaises, fortes de 37 000 hommes,
s'emparèrent d'Alger en 1830 et occupèrent une partie du pays. Le nouveau régime suscita d'emblée une
farouche résistance de la part de tribus habituées à une autorité turque très indirecte. En Oranie, elles
s'organisèrent autour de l'émir Abd el-Kader, qui proclama la guerre sainte contre les Français en 1839. Sa
tactique, fondée sur des attaques éclair, rendit très difficile l'entreprise de conquête menée notamment par le
général Bugeaud. Abd el-Kader, qui s'était réfugié au Maroc et avait obtenu, un temps, l'appui du sultan
marocain, fut définitivement vaincu en 1847, mais il devait demeurer longtemps comme un héros de la résistance
nationale aux yeux de beaucoup d'Algériens.

F. La colonisation française

Les premiers colons français qui s'établirent aux environs d'Alger, achetèrent à bas prix ou confisquèrent leurs
domaines aux propriétaires algériens et turcs. La conquête, menée par l'armée française, ne devait s'achever
qu'en 1857 avec la soumission des oasis du Sud et de la Kabylie. Elle fut facilitée par le repli opéré par les
Ottomans, qui, dès 1820, avaient octroyé des chartes libérales officialisant la transformation des régences en
protectorats semi-indépendants, puis par l'impossibilité pour les chefs de guerre algériens de faire en quelques
années l'unité d'un pays morcelé politiquement, géographiquement et ethniquement. C'est dans ce vide politique
que s'engouffrèrent les conquérants.

La colonisation officielle commença en 1836 dans la Mitidja. D'abord réticente, l'administration française organisa
l'attribution de terres à des colons dont elle encouragea la venue jusqu'au début du XXe siècle, à grand renfort
de publicité, notamment chez les viticulteurs du Midi, dont les vignes avaient été détruites par le phylloxéra. En
1848, l'Algérie fut proclamée territoire français et divisée en trois départements. Les colons constituaient une élite
privilégiée, qui développa de grands domaines produisant du vin et des agrumes commercialisés en France. Si
certains Européens bâtirent de véritables fortunes, la majorité des colons était constituée de fonctionnaires, de
petits exploitants agricoles et de commerçants. Après la révolution de 1848 puis au lendemain de la Commune de
Paris, des opposants politiques furent déportés en Algérie, venant grossir les rangs des colons. L'administration
de la population musulmane fut confiée aux Bureaux arabes créés en 1844 par Bugeaud, gouverneur général de
l'Algérie depuis 1840. Formés uniquement d'administrateurs militaires, ils protégèrent les populations arabes des
exactions des colons et provoquèrent le senatus-consulte de 1863 qui, en principe, garantissait leurs terres aux
tribus.

Sur le plan administratif, les colonisateurs de l'Algérie, les Français comme les Ottomans avant eux, hésitèrent
entre une politique d'assimilation et des mesures visant à préserver l'autonomie de la colonie, sans vraiment
réussir à trouver de solution viable. Instrument de l'assimilation, le décret Crémieux de 1870 accorda la
citoyenneté française aux 32 000 juifs d'Algérie, puis en 1889 la loi de naturalisation des enfants nés en territoire
français permit l'accroissement rapide de la population non musulmane. à partir de 1881, on tenta aussi une
gestion directe de l'Algérie depuis les ministères parisiens ; échec complet, cette expérience eut pour
conséquence d'aggraver le sort des populations arabes, ignorées par les législateurs. à la fin du XIXe siècle, le
régime d'autonomie financière fut rétabli. Outre le gouverneur général, l'essentiel du pouvoir était détenu par
l'Assemblée des délégations financières des colons, des non-colons et des indigènes musulmans (21
représentants sur 69 membres). Le pays demeurait fort peu industrialisé. La population algérienne, évaluée à 2
millions d'habitants à peine en 1830, était estimée à près de 10 millions en 1954, dont 1 million d'Européens.


G. La montée du nationalisme algérien

A la veille de la Première Guerre mondiale, la plupart des jeunes Algériens souhaitaient devenir français à part
entière, et la mobilisation de 1914 se fit, à l'étonnement des autorités, dans une atmosphère d'« union sacrée »,
chez les musulmans comme chez les colons. Mais la législation interdisait aux autochtones de tenir des réunions
publiques ou de quitter leur maison ou leur village sans permission. Sujets français, ils ne pouvaient devenir des
citoyens de plein droit qu'en renonçant à leur statut coranique.

Le nationalisme algérien se développa au début des années vingt au sein de la bourgeoisie musulmane. La
demande initiale concernait simplement l'égalité des droits avec les Européens, comme le soulignait le cheikh Ibn
Badis : « Le bonheur du peuple algérien, grâce à l'aide de la France démocratique. » Les principaux dirigeants
nationalistes, Ahmed Messali Hadj, fondateur, en 1926, de l'Étoile nord-africaine, Ferhat Abbas, ainsi qu'Ibn
Badis, animateur de la ligue des Oulémas, accueillirent favorablement le projet Blum-Violette (1936), qui
proposait d'élargir l'accès à la citoyenneté française sans contrepartie religieuse. Mais le projet de loi, et toutes
les tentatives effectuées dans ce sens, se heurta à l'hostilité des colons comme à celle de l'Assemblée nationale
française. C'est dans ce contexte que les nationalistes trouvèrent une argumentation de choix dans un ouvrage
paru peu de temps auparavant : le Livre de l'Algérie de Tewfiq al-Madani (1932) proclamait en exergue « L'Islam
est notre religion, l'Algérie notre patrie, la langue arabe est notre langue » ; les nationalistes devaient s'en
souvenir.

Frustré par l'opposition systématique à toute politique d'assimilation, alors même que la population algérienne
faisait preuve d'une loyauté sans faille pendant la Seconde Guerre mondiale, Ferhat Abbas publia le Manifeste
du peuple algérien en 1943, un an après le débarquement des Alliés en Afrique du Nord. Les promesses de
réformes vinrent trop tard. En mai 1945, les révoltes de Sétif et de Guelma entraînèrent une répression sanglante
(8 000 morts à Sétif), qui aboutit à la radicalisation des nationalistes algériens dont les mouvements furent
interdits durant un an. En 1946, Ferhat Abbas fonda l'Union démocratique du manifeste algérien (UDMA), tandis
que Messali Hadj créait le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). En 1947, l'Assemblée
nationale française adopta un nouveau statut de l'Algérie, instituant une Assemblée parlementaire algérienne,
avec un nombre égal de délégués européens et musulmans. Mal appliqué, le statut ne satisfaisait pas les
indigènes et mécontentait les colons. Les nationalistes les plus radicaux décidèrent alors de s'engager dans la
lutte armée.

H. Une longue guerre d'indépendance

Des militants du MTLD, parmi lesquels Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed, Mohammed Khider, créèrent, en
1954, un Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA), qui devint rapidement le Front de libération nationale
(FLN). Ils furent les instigateurs de l'insurrection qui eut lieu dans les Aurès, le 1er novembre 1954, donnant le
signal à la guerre d'Algérie. Deux ans plus tard, la guérilla contrôlait une partie des campagnes. Les Français
envoyèrent des renforts (environ 500 000 soldats), mais la guerre s'étendit aux villes. Durant la « bataille d'Alger
», en 1957, les parachutistes du général Massu parvinrent difficilement à écraser les groupes nationalistes. Les
Français eurent recours à des méthodes de plus en plus coercitives. L'armée française brûlait les villages dont
les habitants étaient soupçonnés d'aider les insurgés ; la torture était largement utilisée, tandis que certains
villageois étaient déportés dans des camps de regroupement. Des barrages électrifiés furent plantés le long des
frontières tunisienne (la ligne Morice) et marocaine, afin d'isoler le commandement général du FLN de ses unités
en Algérie.

En 1958, le bombardement d'un village frontalier tunisien, Sakiet Sidi-Youssef, marqua un tournant dans le
conflit. L'émotion fut grande dans l'opinion internationale, déjà alertée par une partie des intellectuels français qui
dénonçaient sans relâche l'usage de la torture. En France, le prolongement de la guerre d'Algérie contribua à la
faillite de la IVe République et au retour au pouvoir du général de Gaulle. Le 13 mai, la population européenne
d'Algérie avait manifesté à Alger sa crainte d'être abandonnée par la métropole. De Gaulle, dès son entrée en
fonction, promit de maintenir l'Algérie française, mais en faisant de tous les Algériens, y compris les musulmans,
des « Français à part entière ». Puis, devant la gravité de la situation, alors que la résistance algérienne ne
désarmait pas, que la lassitude gagnait la population métropolitaine et que l'isolement international de la France
s'accroissait, il se prononça, en septembre 1959, en faveur du droit des Algériens à l'autodétermination. Des
négociations s'ouvrirent avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), l'organe exécutif
du FLN constitué dans la clandestinité.

Indignés, les Français d'Algérie tentèrent en vain de se soulever au début de l'année 1960. Puis en avril 1961,
les généraux Challe, Salan, Jouhaud et Zeller organisèrent à Alger un putsch qui avorta. L'Organisation de
l'armée secrète (OAS), regroupant des militaires et des colons extrémistes, s'associa au complot. Ils menèrent de
front une violente campagne terroriste contre le FLN, la population musulmane et contre les autorités françaises.
Mais la plus grande partie de l'armée française en Algérie, composée, pour l'essentiel, d'appelés, demeura fidèle
au gouvernement.

Le 18 mars 1962, un accord de cessez-le-feu fut signé à Évian entre les autorités françaises et les représentants
du FLN. Les accords d'Évian prévoyaient la tenue d'un référendum. En juillet, l'Algérie vota à une écrasante
majorité pour l'indépendance. Près d'un million de Français d'Algérie quittèrent précipitamment le pays avant la
fin de l'année, dans des conditions souvent difficiles. Un grand nombre de supplétifs algériens de l'armée
française (harkis), qui n'avaient pu les suivre, furent massacrés.

La guerre d'Algérie fut l'une des plus longues guerres de décolonisation. Elle marqua durablement les esprits,
algériens et français, tant par les drames humains qu'elle provoqua que par ses conséquences politiques. Elle
conféra également au peuple algérien et à ses dirigeants un énorme prestige dans le monde arabo-musulman et,
plus largement, dans le tiers-monde. Elle favorisa aussi indirectement l'accession en douceur à l'indépendance
des autres colonies françaises.
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