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Hausse de 158% des importations Echanges extérieurs de l'Algérie entre 2004 et 2011



Hausse de 158% des importations                                    Echanges extérieurs de l'Algérie entre 2004 et 2011
Photo : S. Zoheir
Par Faouzia Ababsa

Alors qu'elles étaient de l'ordre de 9 à 13 milliards de dollars entre 1995 et 2003, les importations de l'Algérie ont connu une hausse vertigineuse. C'est ce que révèle le Centre national d'informatique et de statistiques (Cnis) relevant des Douanes algériennes qui a fait un recensement des opérations d'exportations et d'importations sur la période allant de 2004 à 2011. Cette augmentation s'explique, selon cette structure par l'entrée en vigueur du programme de relance économique. La période entre 1995 et 2003 étant considérée comme l'entame de l'ouverture du marché algérien et la libéralisation du commerce extérieur. En 2011, les importations se sont élevées à plus de 47,2 milliards de dollars, contre 18,3 milliards de dollars en 2004, relève le Cnis. L'accroissement est de plus de 158%. Les exportations sont également en hausse, selon le document de cette structure des Douanes algériennes, dont La Tribune a pu se procurer une copie. Elles ont atteint le taux de 129% passant de 32 milliards de dollars en 2004 à plus de 73 milliards de dollars en 2011. Le Cnis a réparti les importations par type d'opération. Ainsi l'on apprend que les importations destinées au fonctionnement (43%) ont augmenté de près de 4 milliards de dollars, passant de 16,6 milliards de dollars à 20 milliards de dollars entre 2009 et 2011. «Ce qui équivaut à une augmentation de près de 21%.» Et le document d'ajouter : «Cette même proportion à la hausse a été enregistrée pour les opérations d'importation réalisées dans le cadre de l'investissement avec plus de 49%.» Une autre augmentation a touché les importations destinées à la revente en l'état, relève le Cnis. Ce qui représente une «part moyenne de 38%». Concernant le groupe des biens d'équipements, le Centre national d'informatique et de statistiques a constaté une hausse importante de plus de 124% par rapport à 2004, passant de 7,3 milliards de dollars pour la même année à 16,4 milliards de dollars en 2011. Le Cnis explique cette évolution par la forte augmentation de «215% pour les véhicules de transport des marchandises et des personnes avec une valeur globale de 1 830 millions de dollars l'année dernière ; 447% pour les articles de robinetterie pour une valeur de 1 087 millions de dollars en 2011 ; 271% pour les pompes à air et à vide pour une valeur globale de 716 millions de dollars, toujours pour la même année ; 97% pour les turbos réacteurs, turbos propulseurs et autres turbines à gaz pour une valeur de 641 millions de dollars», et enfin 176% pour les tableaux, panneaux et consoles électriques pour une valeur de 564 millions de dollars en 2011». Avec cette précision du Cnis selon laquelle «si la valeur globale de ces principaux produits a plus que doublé durant cette période, les moyens de transports à eux seuls ont aussi plus que triplé entre 2004 et 2011». Dans le volet des biens alimentaires et non alimentaires, le centre a relevé que les importations représentent, durant l'année 2011 une part de plus de 36% du volume global : c'est-à-dire 17,17 milliards de dollars. «Par rapport à l'année 2004, ce groupe de produits a enregistré une augmentation de 169%.» Avec en prime la hausse de l'importation des céréales qui a atteint 192%, les véhicules de tourisme 142%, les médicaments 100,8%, les sucres 333% et les laits 88%. Pour ce qui est des pays fournisseurs de l'Algérie, la France occupe le premier rang, selon le Cnis, notamment en produits alimentaires et non alimentaires pour plus de 25,6% pour l'année 2011.
«L'Espagne a expédié pour près de 16% de produits destinés à l'outil de production.» Tandis que l'Italie et la Chine, leurs expéditions ont concerné les biens d'équipements à raison respectivement de 14,69% et 13,77%. Les autres fournisseurs sont les Etats-Unis, et l'Allemagne. En conclusion de son document, le Cnis estime que cette augmentation des opérations du commerce extérieur trouve son origine dans plusieurs facteurs. Ainsi, pour les importations, le centre a conclu à «une demande accentuée par les programmes de relance économique, une libéralisation du commerce extérieur en absence de mécanismes de régulation, des achats qui ont essentiellement porté sur les produits destinés à l'outil de production mais aussi à ceux de la revente en l'état et enfin à une hausse des prix internationaux sur de nombreux produits». Quant à la hausse des exportations, citée plus haut, le Cnis affirme que ce sont les hydrocarbures qui en détiennent l'exclusivité «grâce à l'importance en valeur, due surtout aux hausses successives des prix du baril de pétrole». Autrement, l'Algérie n'aura pas réussi à couvrir ses importations.
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