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Harvey de nouveaux casse-tête pour l'OPEP


Harvey de nouveaux casse-tête pour l'OPEP
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui cherche à rééquilibrer le marché pétrolier, doit composer avec de nouveaux facteurs : la tempête Harvey ? dont les conséquences sur l'industrie américaine peuvent durer des semaines ?, ainsi que la reprise des troubles autour des sites pétroliers en Libye.L'Organisation est engagée depuis fin 2016 dans un accord avec d'autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leurs extractions et écluser les importantes réserves mondiales qui pèsent sur les prix. En plus de la tempête américaine, l'Opep doit ainsi garder un ?il sur les développements de la situation sécuritaire en Libye qui vient d'enregistrer, en l'espace d'une semaine, la fermeture de 3 champs pétroliers dont celui de Sharara qui produit à lui seul 330 000 barils par jour. Un gel de la production qui vient après que des milices aient décidé de fermer les pipelines reliant les unités de production aux terminaux d'exportation.La Libye exemptée de l'accord de réduction de la production voit ainsi, pour la première fois depuis de longs mois, sa production perturbée. Un fait nouveau que l'Opep doit inclure dans ses calculs pour un prix du baril de pétrole stable. L'Organisation, qui a prévu de faire un point de la situation sur l'accord de réduction de production en novembre prochain et décider de son sort, doit probablement prévoir une évaluation à mi-parcours pour étudier quelle attitude adopter face aux nouveaux éléments qui viennent s'imposer sur la scène pétrolière. Selon certains analystes, la tempête Harvey va rendre le travail de l'OPEP «plus difficile» mais, il est à noter que les conflits en Libye permettent aussi de soutenir les prix du pétrole dans la région, ce qui explique, en partie, la bonne tenue du brent par rapport au pétrole américain. Hier, les prix du pétrole reculaient légèrement en cours d'échanges européens alors que la tempête Harvey a tout particulièrement pesé sur le cours du pétrole américain.Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en octobre se maintenait cependant toujours au-dessus de 51 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en légère baisse par rapport à la clôture de lundi. Par contre, la référence américaine, le WTI, coté sur le New York Mercantile Exchange, la Bourse spécialisée dans l'énergie, valait 5 dollars de moins que le brent européen. «L'écart n'a pas été aussi élevé depuis deux ans. La tempête Havey empêche énormément de raffineries de fonctionner, et cela représente 2,5 millions de barils par jour, alors que les puits bloqués ne représentent qu'un million de barils par jour, donc cela pèse sur le pétrole américain. Si les estimations sur les capacités bloquées par la tempête varient, les analystes s'accordent pour dire que les raffineries sont plus entravées que les puits.» «Dans la situation actuelle, il est particulièrement difficile de prévoir le niveau des réserves américaines, qui risque de surprendre», alors que le département américain de l'Energie (DoE) publiera demain ses données sur le sujet, ont par ailleurs souligné des analystes. Selon la médiane d'un consensus d'analystes compilé par l'agence Bloomberg, les réserves de brut ont reculé de 2 millions de barils, celles d'essence de 1,5 million de barils et celles de produits distillés de 387 000 barils pour la semaine achevée le 25 août.


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