Harraoubia attendu la semaine prochaine à l'université Mentouri La mise en place du LMD à l'heure des bilans

L'université Mentouri de Constantine abritera dimanche prochain (30 mars) la conférence régionale des universités de l'Est. Selon un communiqué émanant de l'université Mentouri, cette rencontre que présidera le ministre de l'Enseignement supérieur sera consacrée à «l'évaluation d'étapes de mise en place de la réforme de l'enseignement LMD». Ce conclave intervient dans un contexte marqué par les intenses efforts consentis par l'université Mentouri pour mettre en place tous les mécanismes possibles allant dans le sens d'une application, dans les meilleures conditions possibles, du nouveau système licence-master-doctorat (LMD). L'université constantinoise avait signé à la fin du mois dernier, à Aix-en-Provence, des accords de coopération avec l'université Paul Cézanne Aix-en-Provence, en marge de la cérémonie de lancement de la première Ecole doctorale de juristes méditerranéens. Ces accords ont été paraphés par le doyen de la faculté de droit de l'université de Constantine, M. Abdelmadjid Gamouh, et par le président de l'université d'Aix-en-Provence, M. Marc Pena. Les accords de coopération portent sur les axes de la formation universitaire, celle des personnels administratifs et l'encadrement doctoral. Pour le premier axe, il s'agira d'assurer par des enseignants français une formation initiale dans les universités de Constantine dans les domaines du Droit européen et du Droit international, de lancer un diplôme commun, un master en Droit des relations euro-méditerranéennes pour répondre aux besoins futurs en cadres et juristes spécialisés et enfin de répondre à un échange d'expériences et un appui pédagogique à la mise en place du système LMD par l'élaboration, entre autres, de maquettes de cours, la formation des formateurs, etc. Pour rappel, les participants au premier séminaire national sur le système de l'enseignement supérieur licence-master-doctorat (LMD), tenu à la mi-février à Ouargla, ont mis l'accent sur l'importance de la mise en oeuvre de ce nouveau système au sein de l'Université algérienne. Evoquant les avantages du LMD, les intervenants ont souligné que ce modèle d'enseignement devrait ouvrir à l'étudiant de nouvelles opportunités de formation et de connaissance et de reconnaissance des diplômes à l'étranger notamment. Au sein des campus, la mise en application de ce nouveau système partage les étudiants. Alors que certains fondent de larges espoirs sur ce système qui devrait, selon eux, leur ouvrir de larges horizons et obtenir, par conséquent, des diplômes reconnus par les universités étrangères, pour d'autres, notamment les organisations estudiantines UGEA, UGEL, etc., le LMD demeure ambigu après quatre années d'application. Souvent les organisations estudiantines ont dénoncé l'indisponibilité des moyens matériels et les compétences techniques favorisant la réussite de ce système qui, selon ces mêmes organisations, n'a guère pris en considération la spécificité de l'Université algérienne. Aussi plaident-elles pour l'ouverture d'ateliers de réflexion sur le mode d'adaptation du système LMD aux besoins de l'Université algérienne, tout en révisant la matière pédagogique dispensée à l'étudiant.