Hantise

La violence dans les stades hante les esprits. Toutes les discussions s'articulent autour d'elle reléguant le football au second plan.
Ce qui s'est passé à Saïda revient sur toutes les langues tellement les évènements étaient d'une gravité sans précédent. On se tient le ventre et on ne pense plus qu'à la rencontre de coupe CRB'CSC, elle aussi, placée à haut risque. Existe-t-il d'ailleurs une seule rencontre sans risque dans notre pays ' Le plus drôle, c'est qu'une rencontre féminine de football s'est également terminée en queue de poisson. Joueuses du Khroub et celles de Constantine ont offert un show dans une mêlée générale qui n'a rien à envier à celle de Saïda. Ont-elles été contaminées par les hommes où la violence est-elle dans nos gênes ' Les femmes cognent autant que les hommes et peut-être même plus. Ça se généralise partout et les autres disciplines aussi sont frappées par ce phénomène comme le basket-ball. Les Boufarikois et les Mouloudéens ont, eux aussi, offert un spectacle désolant lors de le rencontre qui les a réunis à Khemis-Miliana. Bien d'autres évènements du genre sont passés sous silence car non médiatisés malgré leur gravité. Pourtant, les pouvoirs publics minimisent la portée de cette violence aveugle dont l'ampleur est désastreuse pour le football. A travers les déclarations de certains responsables du secteur, se dégage une résignation, voire une abdication, bien que ce phénomène prend une tournure dangereuse pour ne pas dire dramatique. Maintenant, il ne s'agit plus de parler de violence mais des solutions à même de l'éradiquer définitivement de nos stades. Pourquoi un match de football fait-il si peur ' La rencontre CRB-CSC fait trembler la capitale autant que tous les autres matchs qui s'y déroulent. Sommes-nous donc si incapables pour ne pas pouvoir gérer des éventuels dépassements ' C'est tout comme sinon pourquoi en faire autant de bruit.