Algérie

Hachemi Cherif




La lucidité plus forte que la maladie Dans ses interventions face à ses amis ou militants du MDS, venus nombreux s?enquérir directement de son état de santé, lors d?une rencontre organisée jeudi dernier au café Rama, situé sur le boulevard Adda Benouda, en face du local du parti, Hachemi Cherif ne paraissait pas très affecté par la maladie. Celui-ci a d?ailleurs rendu compte de son bilan de santé et de son séjour à l?étranger pour le qualifier de positif. En observateur avisé, il a même vanté la qualité de la prise en charge des malades et dont il a lui-même bénéficié. La comparaison n?est pas fortuite et c?était aussi pour montrer qu?en termes de soins, son pays a beaucoup à faire pour venir à bout de « la déliquescence qui caractérise la gestion de la majorité des secteurs d?activité. » Malgré le caractère quelque peu particulier de cette rencontre, Les questions d?actualité politique et économique ne pouvaient être évitées. Hachemi Cherif qui a l?habitude de s?exprimer sur l?ensemble des questions qui engagent l?avenir du pays n?a pas, cette fois encore, dérogé à la règle. Force de proposition En réponse à une question relative à la loi sur les hydrocarbures, il a d?abord soutenu l?idée selon laquelle « une réforme du secteur est inévitable. » Lorsque l?avant-projet de loi a été soumis au débat une première fois, le syndicat avait, à l?époque, proposé un contre-projet. « Il y avait des points positifs autant dans les propositions du gouvernement que dans celles de l?UGTA », a-t-il relevé. Une combinaison des deux textes aurait certainement donné lieu à un projet plus intéressant, avait-il souhaité, tout en affirmant que, contrairement à une idée reçue, le MDS ne rejette pas systématiquement tout ce qui vient du gouvernement. Justement, mais sur un autre registre, il a tenu à s?exprimer sur les divergences rapportées par la presse concernant la possibilité de participer aux prochaines échéances électorales et que le parti a boycotté jusque-là, du moins depuis une quinzaine d?années. « Le MDS n?est pas au bord d?une crise, encore moins d?une scission », rassure-t-il en considérant que ce genre de débat n?est pas nouveau au sein de son parti. Mieux encore, il pense que ce débat peut même enrichir la mouvance démocratique dont il constate le recul. « Au début des années 1990, un parti comme le RCD ou d?autres avaient une base assez conséquente, mais qu?en reste-t-il aujourd?hui ? », s?est-il interrogé pour avancer l?idée selon laquelle la population a fini par se désintéresser du fait politique tel qu?il est pratiqué, mais que la société a, au contraire, fait une avancée considérable.

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