Algérie

Habitat précaire et sauvage Ils menacent de se suicider pour empêcher une démolition



L'opération coup-de-poing de démolition d'habitations et autres constructions précaires et anarchiques, qui ont proliféré ces dernières années, s'est heurtée, à plusieurs occasions, à quelques obstacles sécuritaires qui ont poussé les responsables de la commune à l'ajourner. A Benchergui, par exemple, toute la brigade de démolition à été copieusement « bombardée » de pierres et objets divers par des citoyens en colère. Mais cette fois-ci, c'est un autre problème qui a surgi au niveau de la cité Sissaoui, située sur la route menant au Khroub, où la brigade s'est heurtée à une résistance farouche des propriétaires d'un café visé par la démolition. En effet, mardi dernier, la brigade de démolition, qui s'était déplacée à la cité Sissaoui pour accomplir son travail, a rencontré une vive hostilité et une résistance résolue de la part des trois fils du tenancier de cet établissement, qui se sont barricadés dans le local en brandissant deux bouteille de gaz butane et en menaçant tout bonnement de se suicider en y mettant le feu si les policiers et les engins de démolition s'approchent du café. Aussi, et pour éviter de provoquer un drame malheureux, la brigade de démolition s'est retirée. « Mais ce n'est qu'un retrait momentané », a déclaré M. Belbedjaoui, responsable de l'urbanisme au niveau de la commune de Constantine, que nous avons contacté par téléphone. « Nous reviendrons à la charge dans les jours à venir, poursuit-il, car il est hors de question de stopper l'opération qui ira à son bout en touchant tous les sites figurant sur le programme. En ce qui concerne le cas de la cité Sissaoui, nous allons prendre d'autres dispositions pour le régler» , assure ce responsable. Selon nos informations, l'opération déclenchée au niveau de la cité Sissaoui vise 75 habitants de ce quartier ayant érigé des constructions sauvages à la faveur de quelques autorisations qui leur furent accordées par les services communaux pour des locaux à usage d'habitation. Ces autorisations ont « permis » aux concernés d'étendre leurs constructions et changé la vocation première de celles-ci en locaux commerciaux, tout en rognant sur l'espace pour arriver jusqu'au bord de l'autoroute. D'où la décision des autorités d'éradiquer ces constructions illégales et anarchiques qui créent le désordre et l'insécurité à ce niveau.
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