Algérie - Urbanisme

HABITAT PRÉCAIRE À ANNABA: 22.000 constructions illicites à démolir


HABITAT PRÉCAIRE À ANNABA: 22.000 constructions illicites à démolir


Le wali, qui a exigé l’application de la loi dans toute sa rigueur à l’encontre des contrevenants, s’est inquiété de la prolifération des bidonvilles à travers les communes de sa circonscription.

En dépit des différents programmes de relogement et des opérations d’éradication des poches d’habitat précaire, qui y ont été mis en œuvre durant les trois dernières décennies notamment, la wilaya d’Annaba est toujours affectée par le phénomène des bidonvilles.

Cette problématique est expliquée par le nombre de plus en plus important de citoyens qui recourent à la construction de baraquements “pour s’imposer aux autorités et faire valoir leurs droits au logement”.

Selon les services de l’habitat, l’on dénombrerait, en effet, plus de 22.000 constructions illicites, qu’il faudra démolir ou mettre en conformité à travers le territoire de cette wilaya dans le cadre de la loi 08-15 du 20 juillet 2008. Une situation qui a été qualifiée de “réellement préoccupante” par le wali de Annaba, Djamel Eddine Berimi, lors de sa visite sur le terrain qu’il a effectuée jeudi dernier.

“Le problème des bidonvilles dans notre wilaya reste entier”, a reconnu ce responsable, en exigeant des responsables et des élus locaux qu’ils prennent leurs responsabilités.

“Au vu du nombre des familles relogées par les pouvoirs publics dans les différents sites d’habitat de la wilaya, il apparaît qu’il faut être ferme vis-à-vis de ceux qui s’entêtent à ériger illicitement des bâtisses”, a menacé ce responsable.

Confirmant le chiffre inquiétant de 22.000 logements illicites recensés, il a rappelé à l’adresse des services concernés et des citoyens qui recourent à ce genre de pratique que les sanctions prévues par la loi, qui vont des amendes importantes à la démolition des constructions non conformes, seront appliquées avec la plus grande sévérité.

“Il est inconcevable que des citoyens disciplinés subissent stoïquement les coûts du loyer et les contraintes de la vie collective alors que d’autres s’implantent illicitement sur des terres de l’État et imposent le fait accompli aux autorités”, devait ajouter le chef de l’exécutif.

Cela, en n’excluant pas qu’“il faudra repenser le mode opératoire d’octroi des logements, tout en combattant fermement la création de bidonvilles”, a ajouté le wali, en instruisant les maires et les chefs de daïra qui font face au phénomène de l’habitat précaire à prendre les mesures qui s’imposent.

À noter que la ville chef-lieu compte à elle seule trois bidonvilles implantés au niveau des quartiers de Djabanet Lihoud, de Bouguentas et d’El Fakharine, sans parler des localités de Sidi Amar et d’El Hadjar, qui n’en finissent pas d’enregistrer la construction de baraques par des candidats au logement social.



Photo: Les pouvoirs publics face au problème récurrent des bidonvilles. © D.R.

A. Allia
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