Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



L’Agriculture, une valeur refuge La moitié de la planète a faim et au rythme où vont les choses, il y a lieu de nourrir un pessimisme objectif quant à l’espoir de voir les choses s’améliorer. Bien au contraire, la faim a commencé à s’attaquer à l’autre moitié. Dans certains pays, les trois repas ne sont plus qu’un lointain souvenir et pour des millions de personnes, occuper son estomac une fois par jour relève d’un parcours éreintant, quotidiennement renouvelé sans promesse d’être plus chanceux le lendemain. Hausse des prix de l’énergie, des denrées alimentaires, faillite d’un système monétaire mondial qui entrouvre la porte à des alternatives qui génèrent des guerres d’intérêts et des jeux de coulisses d’institutions financières qui mettent la priorité sur la sauvegarde des intérêts des nations industrialisées et riches mais interdépendantes, sont les ingrédients qui poussent à une inflation et à des convoitises dangereuses. A la rumeur d’un déficit, d’une tension, d’une revue à la baisse de stocks ou de bruits de bottes, les marchés réagissent entraînant un effet boule de neige sur les autres matières premières. Chaque pays tente de gérer au mieux ce qu’il propose à l’autre. La situation est grave. Les risques de guerre se multiplient, les foyers de tension s’attisent. L’autre qui se pose en alternative fustige et dénonce les travers d’une gestion qui déborde du cadre local. L’extrémisme y trouve un terreau favorable pour se propager et s’affirmer comme la solution. Confrontés aux mêmes problèmes, les pays riches ont la part belle en offrant une tombola pour attirer la matière grise des pays pauvres qui ne peuvent plus retenir la ressource qu’ils ont éduquée, soignée, nourrie et formée à coups de millions. L’hémorragie est importante et accroît les dangers et le déséquilibre. A la perspective de voir s’épuiser le pétrole, si d’autres réserves ne sont pas découvertes, vient s’ajouter la crainte d’une famine qui frapperait à l’échelle planétaire. Les effets conjugués de ces deux mamelles auxquelles s’allaitent l’économie et l’humanité se font déjà ressentir. En Algérie, et bien que le slogan ait été lancé depuis des décennies, l’après pétrole n’est pas encore au point. L’eau et l’électricité, qui sont deux étapes importantes dans cette bataille, sont en train d’être gagnées. Ce n’est pas suffisant. Il ne s’agit plus, aujourd’hui, d’assurer des rentrées en devises en quantités suffisantes pour faire face à la situation qui prévaudra dans 40 ou 50 ans; mais d’entamer l’autre bataille, celle de la sécurité alimentaire. L’Etat ne pourra pas, éternellement, jouer au pompier et voler au secours des uns et des autres à chaque fois qu’il y a crise. Le feuilleton du fourrage importé pour sauver le cheptel a prouvé que la planification s’accorde mal avec la réalité du terrain. A Djelfa, par exemple, 15.000 tonnes seulement ont été allouées pour 3 millions de têtes, c’est-à-dire 500 grammes par tête et par jour. Un suicide collectif qui encourage les producteurs à abattre une partie du cheptel pour sauver l’autre. Chaque année, les récoltes sont exposées à des catastrophes, des maladies et des incendies qui accentuent la dépendance. Il est temps de valoriser les métiers de la terre, d’encourager la production, spécialiser les surfaces et exclure les cultures parasites qui se pèsent en milliers de quintaux à la production -les fruits par exemple- mais qui ne règlent pas le problème de la sécurité alimentaire. La valorisation de nouvelles terres et le développement de l’agriculture sont deux créneaux hautement créateurs de richesses. Mieux, ils sont garants de la survie de l’Algérie quand nous n’aurons plus de pétrole et que peu de pays en vendront. Miloud Horr



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