Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Place aux actes La vraie richesse reste le travail. Telle est la cruelle vérité rappelée par le chef de l’Etat devant les élus et les représentants de l’Administration. Une vérité qui a été «oubliée», occultée et remplacée par des recettes «magiques» qui ont pour noms «partenariat», «privatisation», «IDE» et autres vocables qui rappellent la farce des années 90 quand le pays allait droit au mur et qu’on berçaient (bernaient serait plus juste) les Algériens en les gavant de mots techniques tels que «reprofilage», «plan d’ajustement structurel», et autres balivernes du genre qui cachaient une triste réalité: la faillite (financière) du pays.Si des rivalités ont conduit à l’effondrement des prix du pétrole au milieu des années 80, le fait est que cette crise avait été très mal gérée alors que les gouvernants de l’époque savaient que la guerre déclenchée avait pour objectifs de mettre à genoux des économies précises, la nôtre entre autres. En dépit de la durée de la «bataille» et des signes visibles de la crise, les répercussions n’ont pas eu d’effets immédiats. Bien au contraire, il avait fallu plusieurs années pour que les Algériens «sentent» que quelque chose avait changé et les quelques années fastes tiraient à leurs fins. C’est dire qu’en économie, qu’effets nuisibles, causes et correctifs ne peuvent pas produire les mêmes effets aux mêmes termes et sur les mêmes cibles. Si le Président reconnaît aujourd’hui que des erreurs ont été commises allant jusqu’à évoquer «le bradage des entreprises», le fait est que la rencontre évaluation avec les élus peut constituer un véritable début de réponse aux problèmes qui minent notre jeunesse. Mettre un nom sur les fléaux et les dysfonctionnements qui frappent le pays et certaines de ses institutions -le service public en particulier- est courageux certes, si tant qu’il faille du courage au premier magistrat du pays pour leur remonter les bretelles à des commis indélicats et des élus qui savent très bien ce qui était attendu d’eux. La meilleure des preuves est que les élus ont choisi sur la base d’un programme électoral. A la décharge et du Président qui a pris le train en marche et des élus qui se sont succédé à la tête des APC, des daïras et des wilayas, la parenthèse terroriste n’a pas fini de produire des effets que personne n’a pu ou pourra évaluer ou prévoir -la tentative d’assassinat sur le président de la République à Batna est là pour le rappeler et rappeler qu’il faut effectivement du courage pour s’attaquer aux problèmes qui minent le pays, même si en surface ils paraissent évidents. La fuite des cerveaux, l’énorme gâchis en vies humaines, et en infrastructures, certes, mais ce sera surtout l’émergence de cette nouvelle mentalité contestataire qui a dévalorisé le travail et l’effort, qui a été le plus sérieux des handicaps légués par la décennie rouge. S’il est vrai que la corruption, la drogue, la marginalisation, le déficit en communication, l’opacité et le mépris du citoyen sont des réalités aux conséquences incalculables sur l’avenir du pays, parce que le préjudice est sournois et persistant, il reste que l’Etat a les moyens de redresser la situation. Blasé, déçu, sans espoir, et brisé, le peuple a la capacité de rebondir au moment où l’on s’y attend le moins. Il suffit qu’un rayon de lumière pointe à l’horizon. C’est peut-être le cas. La seule obligation de l’Etat sera de mettre la pression non pas sur le consommateur, mais sur le producteur, c’est-à-dire sur les responsables à tous les niveaux. C’est à l’Etat de sanctionner quand il le faut comme c’est à lui de récompenser. Les bons élus, tout comme les bons citoyens existent. Pour qu’ils puissent faire des émules, il faut les valoriser et briser ceux qui cherchent à faire le contraire. Les Algériens ont suffisamment écouté des promesses, il est temps de passer aux actes. Miloud Horr



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