Algérie - Revue de Presse

H’lal alihoum, H’ram Alina



La révolte intelligente Maintenant que le Conseil constitutionnel a «corrigé» ce qu’il avait à corriger et que la question de l’APN est réglée, les Algériens attendent d’autres réglages, au niveau du gouvernement cette fois-ci. Car le premier message que les électeurs ont envoyé aux décideurs en faisant, par leur vote, du Parti des Travailleurs la première formation politique du pays hors alliance présidentielle signifie qu’ils ne veulent pas de cette privatisation qui les a envoyés au tapis sans que des changements aient vu le jour. Car il est contradictoire, aux yeux des électeurs, d’envoyer à la rue des centaines de milliers de travailleurs et crier sur tous les toits que des postes de travail vont être créés, directement ou indirectement, par tel projet alors que sa réalisation bute encore sur des problèmes de foncier, d’autorisations ou d’appels d’offres quand ce n’est pas l’administration qui met son grain de sel. L’autre message que les électeurs ont tenté de faire passer par leur silence, est la question de la jeunesse. Une frange importante de la population qu’il est impératif de prendre en charge pour lui épargner les suicides directs par pendaison ou indirects, par tentative d’émigration clandestine interposée. Une catégorie qui est aux abois en dépit des promesses qui lui ont été faites, qui continue de subir toutes sortes d’humiliation, de brimade et de dévaluation de sa dignité et qui a massivement exprimé son refus de voter quand elle n’a pas choisi d’exprimer, avec des mots durs, ce qu’elle pense de l’Etat de droit et de ses responsables, par bulletins nuls interposés. Car, et il s’agit-là d’une troublante coïncidence, le taux des (presque) 70% d’abstentionnistes correspondant à la part de la jeunesse (70%) dans la composition de la population. Troisième enseignement, enfin, le net recul du FLN qui ne détient plus à lui seul la majorité absolue dans la future assemblée nationale, ce qui signifierait que les Algériens veulent un changement à la tête de l’Exécutif. Le principal message, cependant, réside dans l’élection des ministres têtes de liste, ce qui signifie que la population désire voir de nouveaux visages et qu’il n’est pas question d’offrir un choix de rester ou non dans l’équipe gouvernementale car cela prendrait la signification d’une manœuvre qui n’aurait qu’un but, celui de masquer l’élection d’un suppléant. Peu importe qui sera Wazir ou quel sera son nom. Les Algériens veulent des responsables qui s’occuperont d’eux.



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