Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



C’est le peuple qui a gagné L’Algérie s’apprête à voter pour élire -ou faire semblant d’élire- des candidats qui ont beaucoup parlé. Quelques-uns ont tenté de convaincre, par un semblant de programme, d’autres se sont adressés aux électeurs pour solliciter un vote en assurant qu’ils sont les plus qualifiés, les plus honnêtes et les plus compétents, d’autres, enfin, n’ont jamais su s’ils préparaient une campagne électorale et militaient pour leurs formations politiques ou s’ils activaient dans le cadre de comités de soutien au président de la République, déjà élu. Les «soutiens» au programme présidentiel et à la Réconciliation nationale, mis à part, tous les arguments avancés durant cette campagne électorale, l’avaient été lors de la campagne de 2002, quand il s’agissait de voter pour l’assemblée qui sera renouvelée demain. Une matière, involontaire peut-être, de rappeler que les promesses faites, il y a cinq années, n’ont pas été tenues. Mais de cela, les candidats se soucient peu, maintenant, car ce qui est fait est fait. Il s’agira, aujourd’hui, de se préparer à «accueillir» le verdict des urnes. Des résultats qui ne traduiront pas, nécessairement, l’ancrage de tel parti, ou la supériorité présumée de tels candidats, non pas du fait d’une fraude annoncée, mais parce que l’électeur moyen est peu enclin à éplucher des programmes politiques pour choisir. Beaucoup d’Algériens voteront «à vue» en optant pour une connaissance ou en contrepartie d’une promesse, non pas collective, mais personnelle. Une tradition électorale qui n’est pas particulière à l’Algérie et qui a cours dans la quasi-totalité des pays qui pratiquent ce genre de démocratie. Ce qui fait craindre les états-majors, cependant, ce ne sera ni les risques d’attentats -maintenant que le GSPC a fait campagne pour le boycott- ni la météo, ni le bourrage des urnes, si bourrage il y aura, mais la participation de cet acteur pour lequel tant de rossignols ont chanté. Si les autorités ont assuré que tout a été prévu pour le bon déroulement du scrutin, y compris la mise en place d’un dispositif sécuritaire rassurant et la fluidité de la circulation, afin de permettre aux électeurs d’accomplir leur droit de vote. Maintenant que les partis se sont acquittés de leur part de ce contrat civique et moral, le dernier mot reviendra aux électeurs. Pourvu que ces derniers daignent se déplacer et peu importe ce qu’ils glisseront dans l’urne. Car le taux de participation, qui donne des cauchemars à tous, est une arme qui sera exploitée autant par les perdants que par les vainqueurs qui y verront, tous deux, une victoire du peuple.



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