Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Il y a risque de pénurie Tout occupés à chasser des voix pour continuer à coller à un siège (fortement) rémunéré, ou négocier un premier bail de location, les candidats en compétition semblent oublier l’essentiel de ce qu’attendent les électeurs, préférant faire des promesses (que la plupart ne tiendront pas) qui n’ont aucune relation avec le quotidien des Algériens. Vingt propositions pour sortir le pays de l’ornière pour l’une des formations, 200 pour une autre et 150 milliards de dollars pour une troisième qui jure ne vouloir, pour le citoyen, qu’un bien-être qui tarde, cependant, à se concrétiser. Une surenchère qui n’a aucun sens au moment où la mort continue de faucher sur nos routes, plaçant le pays sur la quatrième marche du podium planétaire. Une performance dont les Algériens se seraient bien passée, alors qu’il y a des secteurs qui méritent, s’ils étaient pris en charge, de nous valoir respect et constituer une source de satisfaction légitime.Qui se soucie de notre sécurité, tant sur les trottoirs que sur les routes? Y a-t-il une formation politique ou un candidat qui «bataille» pour faire respecter les lois sur les nouvelles dispositions de la circulation routière, l’intégrité physique des honnêtes gens ou le respect du citoyen en sa qualité de client, de parent d’élève ou de contribuable? Pourquoi s’empresse-t-on de faire des surenchères, un SMIG à 25.000 ou 30.000 dinars, alors que des universitaires en sont encore à toucher le tiers, et moins dans certains cas? Quel intérêt y a-t-il à parler du programme présidentiel dans une campagne électorale législative? Voterait-on, le 17 mai, pour élire un président ou des représentants du peuple qui sont censés s’être rapprochés de la masse votante et découvrir ce que leurs états-majors n’ont pas su voir? La sécurité sur la route serait-elle le cadet des soucis de ces postulants qui regardent (déjà) vers les hauteurs, et qui risquent, de par un comportement et une complicité cupides, de marcher -à leurs tours- sur de nouveaux cadavres dont les voix étaient courtisées avant de trépasser? S’agit-il de voter des lois que l’on envisage de changer parce qu’elles ne «donnent» pas de résultats, alors que ceux qui ont la charge de les faire appliquer en profitent pour s’en mettre plein les poches ou de faire en sorte qu’elles soient respectées, le cas échant de sanctionner (en amont) le maillon défaillant? Un contrôle technique automobile a été institué. Cela n’a pas empêché des dizaines de milliers de véhicules de continuer à circuler et la menace plane toujours. S’agissait-il de retirer de la circulation les catégories à risques, ou de bureaucratiser un contrôle en permettant aux terroristes de la route de passer des barrages en présentant un quitus? Si l’hécatombe continue (elle peut empirer), il risque d’y avoir, en 2012, pénurie d’électeurs ou même de candidats.



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