Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina


L’Algérie (encore) enjeu électoral L’Algérie, qui n’a jamais cessé d’être au centre des préoccupations de la classe politique française, est plus que jamais présente dans le débat franco-français. Après l’année de l’Algérie en France, c’est le passé colonial qui est, aujourd’hui, en appel. Si la question algérienne est de retour à Paris, après les épisodes successifs de l’émigration, du pétrole, de la dette extérieure, du «qui tue qui», des visas et du «passionnant» feuilleton du Traité d’amitié entre les deux pays avec son corollaire direct, la loi sur la colonisation, c’est au tour, aujourd’hui, du dossier des harkis d’être l’enjeu de la future présidentielle dans l’Hexagone.Après les propos de J. Lang, conseiller spécial de la candidate socialiste, au sujet des crimes de guerre commis par la colonisation, et la visite à Alger de Douste-Blazy, l’an dernier, c’est au tour du candidat de la droite de s’inviter dans le débat en optant pour de dangereux raccourcis, et en endossant le passé colonial du pays d’adoption de ses parents. Fustigeant les adeptes de la repentance, au moment où son gouvernement se fait le défenseur du génocide arménien, Sarkozy a affirmé que «c’est aux enfants de harkis que la France doit des excuses». Des propos qui risquent de déclencher des incendies difficiles à circonscrire et qui sont de nature à élargir, davantage, le fossé qui sépare les deux types de communauté d’Algériens de France dont l’Histoire a accouché. Les Harkis qui ont cru jusqu’au bout que l’Algérie ne pouvait être que française et les Emigrés partis chercher du travail en quittant un pays détruit. Si l’affrontement est permanent entre les deux, il reste que la France n’a jamais reconnu ses torts. Ni envers les enfants de ceux qui ont choisi de la servir, ni envers ceux qui l’ont bâtie. Si les Algériens ont de bonnes raisons de croire que le Traité ne sera jamais signé, ils s’attendent en revanche à ce que leurs relations avec la (future) France traversent de fortes turbulences. Avec la droite qui affiche une hostilité à toute idée de repentance, les socialistes qui ont cherché à assassiner l’Algérie, et l’extrême droite (à l’affût) qui songe à demander des comptes à «ceux qui ont permis le départ dans la ruine d’un million de Français métropolitains». Par calcul électoral, la France est en train de basculer dans un extrémisme qui n’a aucun rapport, ni avec la nature des relations projetées avec l’Algérie, ni du statut d’égalité entre les deux acteurs dans ce partenariat qui a meublé l’essentiel des discussions des hommes politiques des deux pays.


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