Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina




Le signal? Au lendemain de sa no-mination au poste de chef du gouvernement, en mai passé, Abdelaziz Belkhadem, le représentant personnel du chef de l’Etat et secrétaire général du Front de libération nationale, a été chargé de former un nouveau gouvernement. A chaud, le nouveau chef de l’Exécutif a déclaré «La nouvelle équipe gouvernementale sera connue sous peu, et ce au terme des consultations que j’entamerai dès cet après-midi en espérant les faire aboutir le plus vite possible». Sept mois sont passés sans qu’une nouvelle équipe ait vu le jour. La seule explication à ce difficile accouchement est que les consultations durent encore.Les analystes s’étaient, à l’époque, étonnés qu’un chef de gouvernement soit désigné sans qu’aucun changement dans l’ancienne équipe n’ait été opéré. Si la réconciliation nationale, les rumeurs sur la santé du président de la République ainsi que les luttes entre les leaders des partis composant la coalition présidentielle avaient, en partie, expliqué ce «retard», ce serait la prise de position de l’ancien chef du gouvernement, dans certains dossiers, qui aurait précipité le changement. La volonté du président de maintenir la même équipe, à ce jour, milite pour cette éventualité. Lors du discours prononcé il y a quelques jours, le président avait montré des signes d’insatisfaction et désigné du doigt certains hauts responsables. L’opinion s’attendait, en toute logique, à des changements significatifs, pour 2007. Contre toute attente, ce sera le chef du gouvernement, qui souhaitera un remaniement. Mieux, il affirmera en avoir déjà fait part au président de la République. M. Belkhadem qui s’exprimait, jeudi, sur ondes de la chaîne II en qualité de chef de gouvernement et de SG de l’instance exécutive du parti du FLN, a indiqué que son souhait de voir un changement intervenir au gouvernement a été «suivi par des mesures», faisant sans doute allusion au fait d’avoir saisi le président par écrit. Pourquoi ces déclarations et cette procédure appuyées par des écrits? S’agit-il de nouvelles mœurs dans les hautes sphères du pouvoir ou cela dénote-t-il d’un malaise entre le chef de gouvernement et certains ministres «indéboulonnables» avec lesquels Belkhadem éprouverait des difficultés? A moins que cette demande, basée sur un nouveau rapport de forces avec la mainmise du FLN sur la quasi-totalité des institutions, ne vise à forcer la main au président qui n’arrive pas à se défaire, lui-même, de collaborateurs qui se sont trop impliqués dans une manière régionale dans la conduite d’affaires à caractère national?

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