Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina




Maintenant, on sait Il n’y a pas très longtemps, toutes les mosquées d’Algérie imploraient la clémence divine pour qu’il pleuve. Il a plu. Depuis plusieurs jours, le territoire national et l’Ouest, en particulier, ont été bien arrosés. Trop bien arrosés. Si ce bienfait a fait le bonheur des ministères de l’Hydraulique et de l’Agriculture, en permettant au premier d’augmenter les réserves des barrages et en sauvant une saison agricole pour le second, ce ne sera pas le cas du ministère des Travaux publics dont les malfaçons, au niveau des ouvrages réalisés durant la saison sèche, ont été dénoncées par seulement quelques millimètres de pluie. Pratiquement toutes les routes, rues, ruelles et tronçons qui ont été réfectionnés, partout en Algérie, sont en train de se déchausser.Nids de poules, crevasses, et autres endroits mal égalisés, créant de véritables mares, ornent le paysage. La circulation piétonne et automobile s’en ressent. Et il est fréquent que des passants assistent à des spectacles insolites que provoquent les voitures qui éclaboussent les piétons ou qui sont prises dans le piège des trous masqués par des plans d’eau. Cette situation a atteint un point tel que le ministre des Travaux publics a été contraint d’intervenir en déclarant «...l’essentiel est qu’on ait une nouvelle réorganisation concernant la voirie urbaine au niveau d’Alger et extra muros. Le budget d’entretien est significatif par rapport aux années précédentes...», précisant (évoquant le budget) «qu’il était en augmentation». En parlant d’Alger, il faut espérer que le ministre ne parlait pas uniquement de la capitale, mais, par extension, de toutes les villes du pays. Car, Alger n’est pas la seule agglomération qui serait «victime» de ces travaux exécutés à la va-vite mais lourdement facturés. Et si le ministre a tenu à préciser que le budget était en augmentation, il fallait espérer, également, qu’il parle de l’élévation du volume de travaux qui justifiera l’augmentation en question et non de l’accroissement des cas de malfaçons qui transforment nos villes en marécages dès les premières pluies. Car, à ce rythme, le ministère des Finances sera confronté à un douloureux choix. Evaluer laquelle des deux situations serait la moins coûteuse pour le Trésor: une année pluvieuse avec un budget en augmentation pour les Travaux publics ou les dépenses pour la facture alimentaire qu’induirait une année sèche. Dans tous les cas, les Algériens savent, maintenant, pourquoi le fameux projet d’autoroute a été confié à des entreprises étrangères.

Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)