H’lal alihoum, H’ram Alina

Nos enfants n’ont pas d’avenirComment reconnaître des syndicalistes compétents? Tel semble être le souci majeur de notre ministre de l’Education nationale qui aurait déclaré «être prêt à associer aux programmes de mise en œuvre de la réforme, les syndicats autonomes non agréés». Il serait curieux de savoir, comment Benbouzid saurait reconnaître ces compétences. En lisant, sur le front de ses partenaires, la mention «syndicaliste compétent» ou est-ce l’appartenance à un vis-à-vis social précis qui confèrerait cette qualité? S’agissant d’Education nationale, une affaire qui concerne tous les Algériens, le prétexte semble être, pour le moins, fallacieux. Le ministre saura-t-il faire la différence entre un débat impliquant l’avenir propre de millions d’élèves, présents et à venir, de celui concernant l’intérêt des seuls enseignants? S’il est capable de cette «performance», rien ne saurait s’opposer à l’adhésion des organisations «non agréées, auxquelles il n’a rien à reprocher, si ce n’est que l’octroi de l’agrément ne dépend pas de son secteur». Pourquoi alors tergiverser? Le plus «vieux» ministre des gouvernements algériens, qui se sont succédé à la barre ces dernières années, essaie-t-il de nous faire comprendre que le déluge de programmes qui tombe sur la tête de nos enfants n’est pas encore fini? Y en aura-t-il d’autres, quand ces syndicats seront enfin agréés, ou leur signifiera-t-on que les jeux sont déjà faits? Si les terroristes, qui ont mis l’Algérie à feu et à sang et fait reculer le pays de plusieurs années, ont été écoutés et admis à refaire partie de la société, de quoi sont accusés le CLA et le CNAPEST pour que les portes de la légalité leur restent fermées? De ne pas parler le même langage que ceux qui se réunissent dans des palaces aux frais de la princesse ou d’être peut-être plus compétents qu’eux et, qu’à ce titre, Benbouzid pourrait ne pas avoir suffisamment d’arguments pour les convaincre du bien-fondé de ses thèses? Quoi qu’il en soit, le mal est fait. Pas pour le CLA ou le CNAPEST, mais pour nos enfants à qui l’on ne saurait jamais expliquer les finesses d’une loi de physique ou d’une réaction chimique, parce qu’un convoi de programmes et des tonnes de livres ont été imprimés et que les cobayes ont été, déjà, inoculés. Comme l’aura été notre génération qu’on a coupée de celle de nos géniteurs, parce que d’autres Benbouzid pensaient détenir la Vérité en 77. Le résultat est là. Sous d’autres cieux, la qualité d’aides-soignants est à peine reconnue à nos médecins. Quelle qualification reconnaîtra-t-on à ceux à venir? Miloud Horr