Algérie - Revue de Presse

Guelma.exposition picturale collective




L?art de s?abstraire de la réalité La Maison de la culture de Guelma a organisé par le biais de son club des arts plastiques une exposition collective durant trois jours qui a renfermé des tableaux de seize artistes venus de onze wilayas. Aux visiteurs, ils en ont mis plein les yeux. Une première remarque, beaucoup de jeunes peintres ont hâte de s?affranchir de la réalité. Déjà connu par les lecteurs d?El Watan, Abdelghani Ghouar, à l?origine de ce club, plonge désormais dans l?abstrait. Il sort du semi-figuratif, où il excellait, mais, selon lui, maintenant, il est plus à l?aise encore. Il revient de France, où il avait exposé à quatre reprises, principalement à Lyon et Montélimar. Il aura même un mot de Denis Martinez, qui le qualifiera de sincère dans son travail. Et cela est essentiel. On peut voir trois « prétextes » structurant ses tableaux, la calligraphie arabe, la décoration et l?architecture musulmanes. Une sérénité pour les yeux et l?âme se dégage des quatre tableaux qu?il présente, une sérénité engendrée autant par la composition et une parfaite maîtrise des couleurs que par les rangées de ce qui ressemble à des livres dans une bibliothèque, par un échafaudage de couleurs. Des rosaces, des croissants omniprésents. Abdelghani Boumagoura de Aïn Beïda (Oum El Bouaghi), lui, c?est l?abstrait chatoyant, gai, audacieux, une fête foraine, comme dirait l?autre, une composition d?une liberté fracassante ! Ahmed Mehdi est venu de Béjaïa, avec deux tableaux, une toile et une aquarelle, deux mouvements abstraits. Souad Asmani, autodidacte, ayant appris à colorer sa palette à la Maison de la culture de Sétif, doit veiller à l?équilibre de son tableau, dans sa forme et dans ses couleurs, d?autant plus qu?elle emprunte le chemin du semi-figuratif. Fils du Vieux-Rocher, Hassan Chorfi expose trois sculptures, des têtes en argile ayant un coloris brun sombre comme si elles étaient coulées en bronze ; des visages captivants, aux traits exagérément burinés et expressifs. Rabah Ayèche nous montre, semble-t-il, ses rêves faits à Khenchela, des paysages doux, voire tristes dans des tableaux impressionnistes parsemés de petites touches blanches neutralisantes. Des thèmes travaillés de tête, cela saute aux yeux. Pourtant Khenchela recèle plusieurs coins paradisiaques sur la route du Sahara des Nemmemchas.





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