Des expropriés réclament leurs terres
Plusieurs fellahs dont les terres agricoles ont été expropriées à des fins d?utilité publique, en l?occurrence la réalisation du barrage de Bouhamdane dans la wilaya de Guelma, attendent toujours le règlement de leur problème. De fait, depuis leur expropriation en 1979, les nombreuses démarches qu?ils ont effectuées ont été vaines, et moult correspondances adressées à toutes les autorités aussi bien locales que centrales sont restées lettre morte. Vient un nouveau responsable, et ils le saisissent, sans résultat. Plusieurs présidents ont été destinataires de leurs doléances. Aucune réponse. Aucun écho.Tenace, Belkacem Chaïb, représentant de ces fellahs, n?en démord pas et revient à l?assaut, réclamant les terres expropriées. La presse en a à plusieurs reprises fait écho. Jusqu?à ce jour, l?on remarque qu?aucune volonté de régler ce problème ne pointe à l?horizon. N?empêche, ils viennent d?écrire au chef du gouvernement, lui expliquant leur cas avec détails. « En compensation des terres de première qualité, irriguées par les eaux de Oued Bouhamdane et la sueur de nos pères et nos aïeux, on nous offre l?obole de 2, 80 DA/m2 ; pour nous la terre est inestimable et nous n?accepterons jamais de l?aliéner à aucun prix », indique-t-on. Après une séance de travail qui les avait réunis au mois d?octobre 1992 avec le wali, le représentant de l?Agence nationale des barrages (ANB) et d?autres officiels locaux, on leur a proposé « des terres non cultivables, (et en plus) selon des paramètres de distribution inconcevables, à savoir l?attribution de superficies variant entre 10 et 14 ha et ce sans tenir compte des superficies des terres expropriées et de leur qualité ». Donc, ils ont refusé (et refusent toujours) ces arrangements. Pourquoi ? Ils s?expliquent en ces termes : « Nos terres sont irriguées et cultivables, alors que celles qui nous sont proposées en compensation sont incultes, (et le resteront) même après leur mise en valeur. Il faut savoir que des parcelles de première qualité sont disponibles. La plupart d?entre nous sont propriétaires de parcelles dont la superficie dépasse de loin celle des terres proposées en compensation. Beaucoup de bénéficiaires de terres agricoles se sont vu offrir les meilleures parcelles, alors que nous devrions nous contenter de terres montagneuses et difficilement cultivables. Nous demandons l?application de la loi 91/11. »
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Posté Le : 21/10/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Boumaza
Source : www.elwatan.com