Groupe A: Trois favoris pour deux places

Nombreux sont ceux qui estiment que le tirage au sort n'a pas été favorable pour l'Angola, pays organisateur, qui aura fort à faire face aux autres favoris, le Mali et l'Algérie, et même le Malawi, pour espérer décrocher le billet au second tour. Première remarque : l'Algérie a affronté huit fois l'Angola, quatre fois le Malawi et dix-sept fois le Mali. Au vu des résultats enregistrés, l'EN possède déjà un ascendant psychologique sur ses adversaires puisqu'elle est meilleure que l'Angola et le Malawi, mais à égalité avec le Mali. Seconde remarque : trois entraîneurs africains, Keshi (Mali), Saâdane (Algérie), Kinnah Phiri (Malawi) seront face à un étranger, le Portugais Manuel José de l'Angola. Ce dernier, même s'il reconnaît la difficulté de la mission du fait que son équipe, éliminée à l'issue du second tour des éliminatoires jumelées CAN et Mondial-2010, ne s'est qualifiée à cette édition qu'au titre de pays organisateur. Ce n'est pas le cas de l'Algérie qui a gagné haut la main son billet pour renouer avec cette compétition continentale, après avoir raté les deux dernières éditions. Rabah Saâdane estime que l'EN a de grandes chances pour passer en quarts de finale, car avec un statut de mondialiste elle n'aura pas droit à l'erreur. Les Verts devront en premier lieu gérer l'autosatisfaction et l'euphorie ayant, il faut le reconnaître, dépassé un peu les limites.

 Car l'Algérie n'est pas le seul favori, avec la présence du Mali qui abordera certainement ces joutes avec la ferme intention de passer au deuxième tour, après une préparation au Qatar. Avec le buteur sévillan Kanouté, un milieu royal avec Mahamadou Diarra (Réal Madrid), Sissoko (Juventus) et Seydou Keita (Barça) et son armada des douze pros de l'Hexagone, le Mali peut faire mal si tous ses stars décident de jouer le jeu en plaçant l'intérêt général au-dessus de toute autre considération. C'est dire que les Aigles disposent d'individualités percutantes, capables de faire la différence à n'importe quel moment.

 Enfin, le Malawi est considéré comme le «Petit Poucet» de l'épreuve, dont l'unique participation remonte à 1984. Selon une certaine logique, le Malawi ne devrait pas peser lourd, même si son entraîneur Kinnah Phiri s'est montré ces derniers temps assez optimiste en visant les quarts de finale, car, d'après lui, le calendrier est favorable à son équipe.