Algérie - A la une

Grève générale à l'université de Bouira


L'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira est paralysée, depuis hier, par une grève générale des enseignants, des agents de sécurité et des fonctionnaires de l'administration pour dire "stop à la violence". Ainsi, l'ensemble des départements, aussi bien au campus central qu'au niveau du pôle universitaire, étaient fermés et les étudiants ont été priés de rentrer chez eux, puisque ce débrayage devrait durer trois jours. Cette action, initiée par les enseignants de l'université de Bouira, fait suite, selon les protestataires, à une énième agression perpétrée à l'encontre d'un agent de sécurité au sein même de la franchise universitaire. "C'est un acte impardonnable et injustifié", dira un enseignant contestataire. Pour M. Outafat, coordinateur local du Cnes, "il faut agir contre ce genre de dépassements qui sont devenus monnaie courante au sein de notre université. Les responsables de l'administration doivent nécessairement agir contre ce fléau qui gagne du terrain et qui détruit les valeurs académiques de notre université". Interrogé à propos du nouveau recteur de l'université de Bouira, M. Outafat rétorquera qu'"il a du pain sur la planche pour redresser une université à la dérive". En outre, les enseignants ont profité de ce débrayage pour dénoncer les "fausses promesses" du ministère de l'Enseignement supérieur, qui s'était engagé lors du premier débrayage, initié en décembre dernier, à régler l'ensemble de leurs revendications socioprofessionnelles. "Nous revendiquons l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des enseignants et la mise en place d'un vrai partenariat de dialogue avec la tutelle, incluant un plan pour l'avenir de l'université algérienne", selon le coordinateur du Cnes à Bouira. Il est vrai que le campus de Bouira est devenu le théâtre d'affrontements violents et, parfois, sanglants entre les différents comités estudiantins. Le triste exemple de cette décadence remonte au 14 décembre 2017 lorsqu'une bagarre générale avait éclaté entre les étudiants, faisant pas moins d'une dizaine de blessés. Ce grave dérapage avait conduit l'administration de ladite université à fermer le campus pour une vingtaine de jours.R. B.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)