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Grève générale à l'université de Bouira




Grève générale à l'université de Bouira
L'université Akli-Mohend-Oulhadj de Bouira est encore une fois paralysée par un mouvement de grogne de la part des étudiants. Ainsi, dans la matinée d'hier, l'ensemble des départements que compte cette université sont bloqués par une grève générale initiée par la Ligue nationale des étudiants algériens (LNEA) de Bouira. Cette organisation estudiantine entend, par ce mouvement, protester contre les conditions d'études qu'elle juge déplorables. En effet, tôt dans la matinée d'hier, tous les amphithéâtres étaient fermés par les étudiants, ainsi que les différentes administrations. À l'entrée du département de droit, une grande banderole a été affichée, où on pouvait lire : "Les étudiants vivent un calvaire, halte au mépris !", ou en encore "Les étudiants ne sont pas du bétail !" Aux yeux des grévistes, le rectorat et la DOU sont clairement responsables de l'abandon pur et simple des étudiants. "Les étudiants vivent dans la misère et la précarité les plus absolues", tonnera un syndicaliste de la LNEA. Avant d'ajouter : "Depuis la rentrée, on n'a eu de cesse d'interpeller l'administration sur les difficultés qu'on endure, mais hélas, les responsables continuent encore et toujours de faire la sourde oreille", fera-t-il savoir. D'autres étudiants grévistes déclarent que cette grève est le fruit d'un consensus autour d'un "ras-le bol généralisé", lequel touche la communauté estudiantine. "On vise à travers cette action, à interpeller l'administration et la direction des ?uvres universitaires pour améliorer nos conditions", soulignera Isam, un syndicaliste de la Ligue estudiantine. Interrogé sur les problèmes qui gangrènent les cités universitaires au niveau de la wilaya, notre interlocuteur dressera un constat des plus sombres : "On dort dans des cages à poules ! Les conditions d'hygiène sont des plus rudimentaires. De plus, l'alimentation laisse souvent à désirer." D'autres étudiants remettent en cause la gestion du DOU de Bouira et dénoncent les "fausses promesses" de ce responsable. "On nous a promis le transport, on nous a, également, promis une meilleure prise en charge des conditions d'hébergement. Mais à ce jour, rien n'a été concrétisé", déplorent-ils.R. B.
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