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Grève des policiers
Une semaine après, alors qu'il était descendu au Sénat pour répondre à une question orale relative à la situation des écoles du primaire, le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, s'exprime publiquement sur la grève des centurions. Selon Belaïz, les policiers n'ont pas le droit de se mettre en grève.Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir)Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, qui s'est soustrait à la sollicitation médiatique lors du périple du Premier ministre dans les localités de l'extrême Sud algérien, In Guezzam et Bordj-Badji-Mokhtar, s'est laissé prendre au jeu des questions-réponses, avant-hier jeudi, en marge de la plénière du Sénat dédiée aux questions orales aux ministres.La tension dans les rangs de la police étant retombée, après l'écho favorable réservé aux doléances socioprofessionnelles exprimées dans une plateforme riche de 19 points, Belaïz pouvait donc dévoiler le sentiment officiel par rapport au mouvement de grève (marches et rassemblement devant la présidence de la République). «Les policiers n'ont pas le droit d'arrêter le travail», a-t-il asséné, soulignant, au passage, que leur mission de préservation de l'ordre public leur interdit de faire grève. Et, dans la compréhension du ministre de l'Intérieur, même dans le cas de la création d'un syndicat de policier, la grève restera interdite. «Vous avez l'exemple des magistrats qui, tout en ayant un syndicat, sont strictement interdits d'observer un mouvement de grève.» Est-ce à dire que les policiers peuvent espérer se doter d'un syndicat, comme ils l'ont réclamé lors de leur mouvement de grève ' Pas si évident que cela.Pour le ministre de l'Intérieur, le plus que le débrayage des policiers leur a inspiré, c'est d'envisager, peut-être, la réflexion autour de la question. «Les choses ne sont pas encore claires. Nous allons peut-être nous pencher à l'avenir sur cette question, en considérant les aspects réglementaires et législatifs.»Pour rappel, des éléments des URS ont battu le pavé la semaine dernière à Ghardaïa, puis à Alger où ils étaient parvenus jusqu'au parvis de la présidence de la République.Outre les revendications socioprofessionnelles, les policiers ont réclamé le départ du DGSN et la création d'un syndicat. Leur mouvement a pris fin après l'engagement du Premier ministre, qui a reçu leurs délégués au siège même de la présidence, à satisfaire leurs doléances. Celles socioprofessionnelles, il va sans dire. D'ailleurs, le gouvernement préfère ne pas voir dans la grève des policiers un mouvement politique. «Ce sont strictement des revendications socioprofessionnelles», a affirmé Belaiz jeudi.Le ministre de l'Intérieur a, sur un autre registre, souligné que la situation à Ghardaïa et Berriane est revenue à la normale. Le jour même, devant la Maison de la Presse Tahar-Djaout, une centaine de jeunes de la communauté Chaâmbie a manifesté, réclamant la sécurité.Evoquant la sécurité aux frontières, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locale a rassuré, en soutenant que l'ANP, déployée tout au long, veille.


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