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Grève des enseignants du lycée Larbi Ben M'hidi


En réaction à l'état de «totale insécurité» régnant dans leur établissement depuis le début de cette semaine, les enseignants du lycée Larbi Ben M'hidi de la ville de Biskra ont décidé, hier, à l'issue d'une réunion chapeautée par les syndicalistes du Cnapeste, d'entrer en grève jusqu'à ce que les conditions de travail idoines soient rétablies.Dimanche matin, des dizaines de lycéens d'autres établissements du secondaire de Biskra, auxquels se seraient joints des jeunes non scolarisés, ont envahi le lycée Larbi Ben M'hidi pour inciter leurs camarades à surseoir aux cours et à venir gonfler les rangs d'une marche organisée en solidarité avec Al Qods.
En dépit de la pagaille indescriptible ayant marqué cette journée, les enseignants et l'encadrement administratif ont adhéré à ce mouvement de protestation et laissé les jeunes exprimer leur colère et leur soutien aux Palestiniens. «Le lendemain, des groupes de jeunes venus de l'extérieur ont encore une fois pénétré dans l'établissement en fracturant le portail d'entrée et ils ont paralysé le travail des enseignants. Le gardien n'a rien pu faire devant cette marée humaine de jeunes en furie dont certains portaient des armes blanches. Des filles ont été molestées et une enseignante voulant s'interposer a été agressée au moyen d'une bombe d'insecticide enflammée.
La situation a dégénéré sans que nous puissions rien faire. Alors que nous nous attendions à des mesures de la tutelle afin de sécuriser le lycée, quelle ne fut pas notre surprise mardi matin en constatant que les perturbations engendrées par le refus catégorique des déclarations de D. Trump persistaient et mettaient en danger élèves et enseignants du lycée. Nous reprendrons le travail dès que les conditions sécuritaires et disciplinaires seront rétablies.», a expliqué Abdelkader Ghoggal, professeur au lycée Ben M'Hidi et coordinateur syndical. A noter que le lycée Larbi Ben M'Hidi compte 80 enseignants et 1150 élèves. Un censeur femme le dirige en l'absence d'un proviseur. «Tant que nous ne pouvons y travailler dans les conditions requises, ses portes resteront fermées jusqu'à nouvel ordre», promettent les grévistes dans un communiqué transmis à la presse.
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