Algérie

Grève à Annaba


Samedi et dimanche, plusieurs établissements de santé étaient paralysés par la grève illimitée déclenchée par les travailleurs de la santé. Hier, jour férié, la situation était figée. Même si quelques travailleurs du corps paramédical assuraient un service minimum dans les hôpitaux Dorban, Ibn Rochd, Ibn Sina, Errazi et la clinique pédiatrique St-Thérèse, leurs activités étaient beaucoup plus concentrées sur des discussions quant aux conséquences que génèrerait leur débrayage sur leur situation professionnelle. D?autres paraissaient intéressés par l?information inhérente à l?éventualité du gel de la grève que pourrait décider la Fédération nationale des travailleurs de la santé (FNTS). C?est à l?EHS psychiatrique Errazi que cette grève a été le plus largement suivie. Durant les trois journées, cet établissement, qui rayonne sur plusieurs régions de l?est du pays, paraissait totalement paralysé. « Dans le système de santé algérien, les effectifs du corps paramédical sont les plus marginalisés et n?ont jamais fait l?objet d?un suivi de carrière. Avec 22 filières de travail, ce corps auquel l?on attribue des qualifications douteuses est considéré comme un sous-ordre. » « Le ministre de la Santé est interpellé à l?effet de réhabiliter notre corporation et celle de tous les autres activités directement liées à la prise en charge, l?assistance et les soins des malades », argumente Abdelwahab Benhadda, technicien supérieur exerçant au service de médecine interne à l?hôpital Ibn Sina. Si durant la première journée de la grève, 20% seulement des effectifs de l?hôpital Ibn Rochd avaient débrayé, le mouvement a pris de l?ampleur durant la deuxième journée. Hier, l?animation paramédicale au niveau du service des urgences était en perte de vitesse avec un personnel qui n?assurait que le service minimum. Dans d?autres services tels que les blocs opératoires, à l?exception des cas présentant une urgence, toutes les interventions chirurgicales auraient été reportées, selon plusieurs travailleurs contactés sur le site. « Depuis plusieurs heures, j?attends avec mon fils qui souffre énormément de ce qui me paraît être une fracture. Lors des débrayages et jusqu?à preuve du contraire, la loi impose aux grévistes d?assurer un service minimum. Ce qui n?est pas le cas dans ce service où le malade est livré à lui-même. »


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