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Grèce
Le gouvernement grec travaille maintenant à un succès du sommet européen exceptionnel consacré à la Grèce, convoqué lundi soir à Bruxelles après l'échec de la réunion des ministres des Finances de la zone euro, a annoncé hier le cabinet du Premier ministre Alexis Tsipras.Nous souhaitions que les négociations finales se déroulent au plus haut niveau politique de l'Europe et nous travaillons maintenant au succès de ce sommet, un développement positif, indique ce texte, manifestement destiné à rassurer face au scénario de moins en moins improbable d'un défaut de paiement de la Grèce au 30 juin. Tous ceux qui tablent sur une crise et sur le scénario de la peur seront démentis, écrit le cabinet du Premier ministre, alors que l'échec de la réunion de jeudi à Luxembourg accentue les craintes d'une accélération des fuites de capitaux des banques déjà affaiblies par des retraits de plus de 30 milliards d'euros de début décembre à fin avril. Plusieurs milliards d'euros auraient encore quitté les banques au cours des derniers jours, selon des informations de la presse grecque qui n'ont pas été démenties. Nous sommes dans ce moment où on approche de la fin de partie, a résumé Pierre Moscovici, le commissaire européen chargé des Affaires économiques, à l'issue de l'Eurogroupe. La Grèce risque de rater le 30 juin un remboursement de quelque 1,5 milliard d'euros au FMI, et d'être en défaut face à l'institution, comme l'a rappelé la directrice du FMI, Christine Lagarde. Or les caisses du pays sont vides, ce qui rend impératif le versement au pays des 7,2 milliards d'euros promis par ses créanciers et en suspens depuis des mois en raison de désaccord sur les économies budgétaires à réaliser. Un Grexit signerait le début de la fin de la zone euroUne sortie de la Grèce de l'euro (Grexit) signerait le début de la fin de la zone euro, estime le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, dans une interview parue hier dans le quotidien autrichien Kurier, avant le sommet de lundi. Le fameux Grexit ne peut pas être une option, ni pour les Grecs, ni pour l'Union européenne. Ce serait un processus irréversible, ce serait le début de la fin de la zone euro, déclare-t-il dans cet entretien présenté comme exclusif. Jusqu'à présent, l'Europe s'est toujours orientée vers davantage d'unité. Prendre la direction opposée signifierait l'échec de l'idée européenne, estime le dirigeant grec. Selon lui, le débat autour d'un Grexit, qui a pris de la consistance ces derniers jours faute d'accord entre Athènes et ses créanciers, a commencé quand on a commencé à appliquer le programme rigide d'économies imposé par l'UE et le Fonds monétaire international. Malgré les sacrifices consentis par sa population, la Grèce n'est pas devenue plus compétitive, et la dette de l'Etat ne s'est pas réduite. Le concept tout entier doit être revu, souligne M. Tsipras. Après un nouvel échec des discussions jeudi soir, un sommet exceptionnel des chefs d'Etat et de gouvernement des 19 pays de la zone euro consacré à la Grèce sera organisé lundi soir à Bruxelles. Faute d'accord d'ici à la fin juin, la Grèce pourrait être dans l'incapacité de rembourser au FMI quelque 1,5 milliard d'euros de prêts arrivant à échéance et pourrait alors être en défaut de paiement. Réunion d'urgence hier à la BCE Le conseil des gouverneurs de la BCE devait tenir une conférence exceptionnelle hier pour discuter d'un possible relèvement des financements d'urgence (ELA) aux banques grecques, ont déclaré plusieurs sources européennes. Cette conférence, organisée par téléphone à la demande de la Banque de Grèce, est programmée vers midi (10H00 GMT), ont fait savoir ces sources. Cette demande intervient alors que les retraits bancaires en Grèce se sont accélérés ces derniers jours. Un porte-parole de la BCE n'a pas souhaité commenter ces informations. La Banque centrale européenne (BCE) avait déjà relevé mercredi de 1,1 milliard d'euros le plafond de son financement d'urgence pour les banques grecques, le portant à 84,1 milliards d'euros, selon une source bancaire grecque. Depuis des mois, Athènes mène de rudes négociations avec ses créanciers, l'Union européenne, le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne, pour le déblocage d'une nouvelle aide financière en échange d'une poursuite des réformes structurelles dans le pays. Après un nouvel échec des discussions jeudi soir, un sommet exceptionnel des chefs d'Etat et de gouvernement des 19 pays de la zone euro consacré à la Grèce sera organisé lundi soir à Bruxelles, a annoncé le président du Conseil européen, Donald Tusk. Lagarde réclame un dialogue avec des adultesJeudi, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a déclaré qu'en ce qui concerne la Grèce l'urgence est de rétablir le dialogue, avec des adultes dans la salle, après l'échec d'une réunion cruciale de la zone euro. Il nous manque un dialogue, et l'urgence est de rétablir le dialogue, avec des adultes dans la salle, a-t-elle dit. La Grèce risque de rater le 30 juin un remboursement au FMI, et d'être en défaut face à l'institution, comme l'a rappelé sa patronne. A partir de ce moment-là, les règles du FMI lui interdisent de procéder à quelque déboursement que ce soit, sauf si les arriérés de paiement sont réglés entre-temps. Les discussions entre Athènes et ses partenaires se sont une nouvelles fois soldées par un échec jeudi à Luxembourg. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a lancé un appel aux autorités grecques pour qu'elles reviennent sérieusement à la table des négociations, et accepte de faire des compromis raisonnables pour éviter un sort qui serait tout à fait catastrophique. Aucun accordLa réunion de la zone euro consacrée à la Grèce s'est conclue jeudi soir sans accord, ni aucune décision, rapprochant un peu plus le pays d'un défaut de paiement à la fin du mois, ont indiqué plusieurs responsables européens. Aucun accord. Signal fort envoyé à la Grèce de s'engager sérieusement dans les négociations. L'Eurogroupe reste prêt à se réunir à tout moment, a affirmé Valdis Dombrovkis, le vice-président de la Commission européenne chargé de l'Euro, sur son compte Twitter. Fin de mon premier Eurogroupe. Intéressant en effet, a indiqué sur son compte Twitter Alex Stubb, le ministre finlandais des Finances sans plus de commentaire. La réunion, qui a duré un peu moins d'une heure et demie, a été qualifiée de tragique par une source européenne au fait des discussions. Il n'y a même pas eu de demande pour prolonger le programme d'assistance financière en cours, dont bénéficie Athènes depuis 2012, a-t-elle insisté. Si aucune percée n'était attendue, les créanciers, UE et FMI, de la Grèce espéraient néanmoins progresser dans les négociations difficiles sur la poursuite du financement du pays.


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