Algérie

Grande-Poste : « Désabusé dès le début »




« L?on veut nous avoir à l?usure. Moi, je ne peux pas fermer. La loi sanitaire est claire : Pour toute officine qui ferme il est impensable pour son gérant de rouvrir que plus longtemps après », se contente de dire M. Hassani, tenant d?une pharmacie située passage de la Grande Poste. Une salve : « On a voulu nous prendre pour des épiciers. L?aménagement intérieur de l?officine a été fait au pas de charge. C?est nous-mêmes qui avons arrangé plus tard la situation. L?architecte-concepteur ne s?y connaissait pas », dira-t-il entre deux clients, devenus avec le temps une « denrée rare ». L?homme trapu, la soixantaine bien entamée, ne se gêne pas en assurant que les deux partenaires que sont l?APC et les commerçants sont co-responsables de la situation actuelle. Il ne manquera, pas néanmoins, de mettre en évidence la bonne foi des signataires soumissionnaires. « Des vices, il y en a dans le contrat signé avec l?APC de l?époque, en 1990 », assène-t-il. Ce contrat de gérance libre signé n?est pas « conforme », relève-t-il, à la situation dans laquelle ont été trouvés les locaux. « Nous devons être propriétaires du fonds, ce qui n?est guère le cas ; alors que la loi sanitaire nous y oblige », indique Hassani qui relève qu?il n?a pu ouvrir que trois ans plus tard, soit en 1993. La sinistrose est venue plus tard. Pour lui, il n?y a pas de répondant du côté de l?APC, laquelle a rassuré les commerçants. « Ce sont des paroles sans teneur », soutient-t-il. D?ailleurs, des promesses, les commerçants en ont reçues depuis le début. Autre couac : les loyers sont chers pour des boutiques ne recevant pas de chalands. L?homme paye 50 000 DA par mois comme bail, sans compter les dégâts occasionnés par les infiltrations d?eau. « Je ne stocke plus de produits et je me contente de faire avec ce que j?ai », ajoute Hassani en assurant que la convention qui le lie à la caisse d?assurance n?est plus effective depuis quelques mois déjà. L?endroit était ouvert aux grands vents, mais des barricades y furent installées par la suite. Les horaires aussi n?arrangent pas grand monde : le centre commercial ouvre à 6 h pour fermer à 18 h. Et les délinquants du coin rendent la situation des occupants plus ingérable. Sauf que l?homme a des « ressources » pour rebondir : mener des recherches dans le domaine de la pharmacologie est son sacerdoce et rien « ne peut l?en empêcher ».
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