Graine de star

- Comment avez-vous basculé dans l'univers du chaâbi 'J'ai commencé, tout petit, à m'intéresser à la musique châabie. J'ai acheté ma première mandole en 2007. Le jour où j'ai eu mon BEM et accédé au lycée, je me suis inscrit dans un atelier pédagogique de la maison de la culture de Tizi Ouzou. Mon professeur n'est autre que Rachid Bellig.La première fois que je suis monté sur scène c'était en 2008, à l'occasion d'un hommage rendu au regretté CheikhHasnaoui. J'ai interprété Rabi el maboud et Intes madyes. Je suis toujours inscrit dans cet atelier. Dernièrement, nous avons fait un spectacle de fin d'année. J'ai fait un duo avec une belle voix féminine. Sinon, j'anime des fêtes de mariage. Je chante un peu de tout en langue kabyle et en langue arabe, du châabi, du folklore. J'ai mon propre orchestre chaâbi. La plupart des musiciens, ce sont des camarades qui suivent avec moi des cours de musique au niveau de l'atelier en question. Petite précision de taille : ils travaillent avec moi tout au long de l'année.- Quelles sont les voix châabies que vous appréciez 'J'aime bien les belles voix de Slimane Azem, de Cheikh M'hamed El Anka et Cheikh Hasnaoui.- Est-il difficile pour un étudiant comme vous de concilier vos cours à l'université et votre penchant pour le châabi 'Je sais aménager mes horaires. Pendant la semaine, je m'occupe uniquement de mes cours à l'université. Sinon, nous répétons avec le groupe les mercredis soir et les vendredis.- Comment avez-vous découvert le Festival culturel national de la chanson chaâbie 'Je tiens à signaler tout d'abord que c'est ma deuxième participation à ce festival. Pour rappel, je me suis déjà présenté l'année dernière lors de la 8e édition. J'ai effectivement passé le casting et la demi-finale. C'est mon professeur qui m'a conseillé de me présenter à ce prestigieux concours. C'est un honneur pour moi que de participer à cette 9e édition.- Qu'attendez-vous d'une telle participation 'Je trouve que cette année le niveau du festival est élevé. Ce genre de manifestation nous permet, à nous candidats, de bénéficier d'ateliers et de conférences. Ce rendez-vous permet également de tisser des relations amicales et de nous frotter à nos aînés. Une ambiance bon enfant règne entre les candidats et l'orchestre châabi dirigé par Rédha Khaznadji.- Un dernier mot?Après ma licence, j'espère pouvoir rentrer dans un studio d'enregistrement pour enregistrer mon premier album. Nous les jeunes, avons cette lourde tâche de reprendre le flambeau de nos aînés. Je compte bien faire carrière dans le chant châabi.