Algérie - Revue de Presse


Ouyahia relance un appel au dialogue A la veille de la célébration de Yenayer, le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia a lancé une invitation au mouvement citoyen des archs pour reprendre le dialogue. Un dialogue déjà entamé au début de l?année 2004 et interrompu en raison de la non-satisfaction de la revendication portant officialisation de la langue amazighe. Le but visé par le pouvoir à travers ce nouvel appel est l?aboutissement à un accord global de mise en ?uvre de la plate-forme d?El Kseur. Les services du chef du gouvernement ont rappelé, dans un communiqué rendu public, les étapes effectuées à cet effet pour l?application de la plate- forme d?El Kseur sur le terrain. « A travers le protocole conclu le 6 janvier 2004 et complété le 22 du même mois, le chef du gouvernement et le mouvement citoyen des archs sont arrivés à un accord au sujet des six incidences. Cet accord, dont la mise en ?uvre a été entamée, constitue un engagement qui sera appliqué », lit-on dans le document répercuté hier par l?APS. Après de multiples réunions et des débats houleux, les animateurs du mouvement citoyen des archs ont accepté, au début de l?année 2004, de s?asseoir autour d?une table avec les représentants du gouvernement pour trouver les moyens appropriés pour la concrétisation de la plate-forme d?El Kseur. Un document élaboré après les événements tragiques qu?a connus la Kabylie en 2001. Le mouvement a exigé la concrétisation de la plate-forme scellée et non négociable. Le premier round des négociations entre les deux parties, qui a duré plusieurs heures, s?est terminé par l?engagement du chef du gouvernement à la prise en charge de cinq incidences. Un engagement respecté puisque ces dernières ont été appliquées d?une manière effective et réelle sur le terrain. Les cinq incidences portaient sur la libération des détenus, la levée des poursuites judiciaires, la prise en charge du contentieux avec Sonelgaz ainsi que la réintégration des personnes licenciées. Une deuxième rencontre a regroupé le chef du gouvernement et les 24 délégués du mouvement des archs afin de débattre de la 6e incidence relative au départ des « indus élus ». Après 30 heures de négociations, les deux parties sont arrivées à un protocole d?accord qui stipule la révocation des « indus élus », et les représentants de l?Etat se sont engagés à définir les mécanismes juridiques pour atteindre cet objectif. La délégation du mouvement a rejeté l?incidence de la révocation sur le fond et la forme. Elle avait demandé le départ des élus issus des régions touchées par le rejet des élections : au niveau local, c?est-à-dire les APC et les APW, là où il y a eu rejet total ou partiel dans certains villages ou quartiers dans l?immédiat ainsi qu?au niveau national, à savoir les représentants de l?APN. Par la suite, les discussions sur le chapitre 3 du document de mise en ?uvre portant sur l?officialisation et intégration de tamazight dans la Constitution n?ont pas abouti entre les deux parties. La question de l?officialisation de tamazight figure au point 8 de la plate-forme d?El Kseur. Rappelons que la délégation des archs a quitté la table des négociations après le refus constaté du chef du gouvernement d?engager l?Etat pour l?officialisation de la langue amazighe, sans passer par la voie référendaire. Pour les membres de la délégation, il est impossible de céder sur le fond de la revendication identitaire. Reste à savoir si les délégués du mouvement répondront positivement à l?appel lancé par le chef du gouvernement et que vont-ils renégocier ?
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