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Glissement de terrain : les promesses non tenues



Glissement de terrain : les promesses non tenues
Rappel - En mars dernier, la population de la commune d'Azazga s'est réveillée avec un gigantesque glissement de terrain. Toute la ville était menacée.
A commencer par le nouveau centre culturel de la ville qui a été sérieusement touché.
La poste et la cité AADL étaient dangereusement menacées. Même les routes de la ville ont été fermées à la circulation, des jours durant. La RN 71, reliant Azazga à Azeffoun via le village Hendou, a été carrément coupée à cause de ce glissement. Au village Ighil Bouzel, situé juste à la sortie de la ville d'Azazga, l'on se souvient. «Nous avons frôlé une mort certaine. Nous avons dû abandonner nos bâtisses construites à coups de milliards.
Des familles entières ont été évacuées. Nous sentions la terre se dérober sous nos pieds. Moi, personnellement, je n'ai jamais rien vu de pareil», a témoigné Da Salah, propriétaire d'une superbe villa complètement fissurée. Les effets de ce glissement de terrain sont encore visibles au jour d'aujourd'hui.
A Tahala Oukouchah, à titre d'exemple, bon nombre de constructions désertées, témoignent de la gravité de ce glissement de terrain, qui, rappelons-le, a touché près de 60 % de la ville d'Azazga déjà classée zone rouge depuis plusieurs années. Quelques jours seulement après, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul en visite d'inspection dans la wilaya de Tizi Ouzou avait soutenu que l'urgence actuelle est de rouvrir rapidement à la circulation toutes les routes fermées à cause de ces glissements.
Le ministre, qui avait visité les localités les plus touchées, a exhorté les responsables locaux à rouvrir, dans les plus brefs délais, tous les tronçons routiers fermés.
Amar Ghoul avait surtout insisté sur la détermination de l'Etat à prendre en charge toutes les infrastructures ayant subi des dégâts, que ce soit à Azazga, Yakouren ou ailleurs dans la wilaya. Près de neuf mois après, certains citoyens sont catégoriques. «Que des slogans.
Que des promesses. Que des paroles en l'air. Nous ne sommes qu'à quelques jours de la saison des pluies et les choses avancent lentement. Il serait peut-être préférable que le même ministre fasse encore une visite de ce côté de la ville d'Azazga pour constater de visu le taux d'avancement des travaux qui laisse à désirer», ont estimé unanimement des propriétaires rencontrés à Tahala Oukouchah, qui s'est transformé en un véritable chantier. Sur place, il est vrai que des travaux de réalisation de l'assainissement sont engagés, mais paradoxalement, aucun ouvrier de l'entreprise réalisatrice n'est en poste en ce mercredi (jour de semaine et non férié).
Des matériaux sont entreposés ici et là, mais rien n'indique que ce chantier est sur le point d'être terminé avant qu'un autre glissement de terrain ne s'annonce.


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