Ghardaïa

Selon les services de la prévention du secteur sanitaire de la wilaya de Ghardaïa, durant le premier semestre de cette année 2014, 990 personnes ont été victimes de morsures venimeuses de scorpions à travers l'ensemble des 13 communes de la wilaya. Avec 242 cas de morsure venimeuse, le pic a été donc enregistré au niveau de la commune d'El-Menia, à 270 km au sud du chef-lieu de wilaya, qui a assisté cet été à une véritable invasion d'arachnides, pullulant à la faveur des amas de saleté, des mares d'eau à ciel ouvert et des très hautes températures saisonnières enregistrées cet été. A la commune d'El-Menia, les enfants en bas âge et les personnes âgées restent donc les plus vulnérables face à ce risque qui est présent partout dans les zones rurales malpropres. Le scorpion frappe ses victimes lorsqu'elles se déplacent dans des endroits ténébreux ou humides, sans protections suffisantes des membres inférieurs, à proximité des zones maculés de saletés, ou quand, pour toutes autres raisons, elles s'allongent à même le sol, sur le sable ou retournent des pierres sans s'assurer qu'elles peuvent le faire sans danger. Fort heureusement, les structures de santé n'ont déploré à ce jour aucun décès des suites de ces envenimations. Et ce, contrairement à l'année précédente où l'ont avait enregistré 3 décès. Ces structures de santé affirment aussi être en mesure de faire face à toutes les situations en termes de disponibilité d'antianti-toxinetoxine et du personnel rompu au niveau de ces hôpitaux. Précisant par ailleurs que, pour cette année, une faible subvention financière a été allouée par l'autorité locale quant à la chasse aux scorpions. Ainsi, 300 scorpions ont été chassés au niveau des communes de Mansourah, Guerrara et Zelfana. Le problème réside particulièrement dans l'éparpillement du peuplement confronté à d'énormes difficultés à joindre les hôpitaux éloignés, notamment de nuit ou quand les centres de santé de proximité sont dépourvus de produit antitoxine, ou qui sont purement et simplement fermés de nuit, comme c'est toujours le cas dans la wilaya de Ghardaïa. Dans ces conditions-là, c'est, hélas, la médication traditionnelle qui resterait l'unique recours pour soigner toute âme victime d'une morsure venimeuse.NomAdresse email