Algérie - Gestion, récupération et recyclage des déchets

Gestion des déchets solides: L’Algérie veut profiter du savoir-faire coréen


Gestion des déchets solides: L’Algérie veut profiter du savoir-faire coréen




Signature de deux conventions cadres de coopération dans la gestion des déchets solides, ménagers et spéciaux.

Entre l’Algérie et la Corée du Sud, la coopération dans le domaine environnemental prend des proportions importantes et s’intensifie de plus en plus.

Pour preuve, deux conventions cadres ont été signées hier en présence de notre ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement et du vice-ministre coréen de l’Environnement.

Il s’agit d’un mémorandum d’entente de coopération entre les deux ministères et la seconde signature porte sur l’accord de coopération entre l’Agence nationale des déchets (AND) et l’institut coréen de l’industrie et technologique de l’environnement (KEITI) pour la mise en place d’un schéma directeur de gestion des déchets solides ménagers et spéciaux concernant deux villes, en l’occurrence Blida et Bordj Bou-Arréridj. Le financement, à charge des coréens, s’élève à 700.000 dollars.

«Ce schéma directeur servira de base de travail pour les différents projets à venir», a expliqué le vice-ministre coréen qui assure que son gouvernement ne ménagera aucun effort pour prêter assistance à l’Algérie et partager son savoir-faire avec notre pays.

«Comme l’Algérie, la Corée du Sud est passée par ce stade de traitement et de décontamination des déchets pour devenir aujourd’hui une grande nation en la matière», a indiqué, via un interprète, Jeong Yeonman, qui s’est dit au passage «ravi» par le climat agréable qui règne en Algérie, ce qui augure, selon lui, «de belles perspectives entre les deux pays».

12 lois promulguées pour promouvoir l’économie verte

De son côté, notre ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement a tenu à rappeler que l’Algérie a décidé dès l’année 2000 à «investir» dans le domaine de l’environnement en adoptant une stratégie nationale ayant impliqué plusieurs secteurs ministériels ainsi que la société civile dont le rôle était d’être une «force de propositions».

«Ces initiatives se sont concrétisées par le développement du cadre législatif et réglementaire à travers la promulgation de 12 lois en attendant la loi relative à la préservation des ressources biologiques qui se trouve actuellement en débat dans les bureaux de l’Assemblée nationale», a révélé Dalila Boudjemaâ qui a évoqué devant ses hôtes, les nombreuses politiques mises en œuvre pour promouvoir l’environnement en Algérie, à l’instar de l’introduction de l’éducation environnementale dans le cursus scolaire.

«Aujourd’hui, la matière protection de l’environnement est enseignée dans les 2.500 établissements scolaires des trois paliers. Et nous ne nous sommes pas arrêtés là, bien au contraire. Nous avons renforcé l’éducation environnementale par la création dans les écoles des clubs verts et nous nous apprêtons à lancer prochainement, d’autres opérations comme l’introduction de nouveaux outils pédagogiques ou encore l’équipement des clubs verts par d’autres moyens», a indiqué la ministre qui citera d’autres actions entreprises par notre pays en matière d’environnement.

La préservation des espaces tels le littoral, la montagne ou le Sahara font partie de ces acquis.

«Notre pays est le premier à faire le cadastre national du littoral et nous avons réussi à préserver les espaces littoraux», a-t-elle affirmé, évoquant également la question de la gestion des déchets à travers l’enfouissement technique dont le programme de réalisation porte sur 102 centres d’ici fin 2014.

«Il faut savoir qu’à chaque réception d’un centre d’enfouissement, nous éradiquons les décharges sauvages avant de les décontaminer pour les transformer en grands espaces verts», a fait savoir Dalila Boudjemaâ qui rappelle que l’objectif à long terme est d’aller à une industrie verte basée sur la récupération et la transformation des déchets.

«Déjà aujourd’hui, nous parlons de l’économie verte, preuve en est que nos efforts ont porté leurs fruits», a-t-elle ajouté sans omettre d’aborder la question des déchets spéciaux dangereux (déchets industriels) pour lesquels, a-t-elle relevé, l’Etat a pris en charge ce volet.

«Nous avons cadastré le potentiel existant en localisant les grands points chauds et entamé l’opération d’élimination les déchets solides et la décontamination des sites», a-t-elle conclu.

S. A. M.



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