Genèse d'un conflit qui défraie la chronique

Le bras de fer qui oppose le président de la JSK, Mohand Chérif Hannachi, au président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a pris des proportions alarmantes, avec les derniers faits en date et l’évolution de la situation durant le week-end dernier, qui a commencé avec cette suspension de deux ans prononcée jeudi matin par la Ligue nationale à l’encontre de Hannachi, suivie de la réaction de ce dernier qui a tenu une conférence de presse le lendemain, vendredi, ayant eu lieu au niveau du siège du club sis au stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou et lors de laquelle le président de la JSK a lancé de graves accusations à l’encontre de Raouraoua, affirmant que toute cette affaire, qui a abouti à sa suspension, a débuté le jour où le premier responsable de la FAF lui aurait demandé «de perdre face au Ahly». Mais pour comprendre toute cette affaire, et surtout ce bras de fer engagé entre les deux hommes, réputés pour être des «alliés de longue date», il faudra revenir près de deux mois en arrière. Plus précisément au 20 septembre dernier. Ce jour-là, la JSK, qui venait de rallier Alger par vol spécial à partir du Nigeria, où elle venait de disputer le dernier match de la phase des poules de la Ligue des champions africaine face à Heatland (0-0), sera destinataire d’un fax de la FAF «la sommant» de s’acquitter de la somme de12 918 728,22 DA (plus d’un milliard de centimes) représentant les frais du vol spécial affrété par Air Algérie à l’occasion du déplacement de la délégation canarie au Nigeria. Une exigence qui déclenchera les hostilités, puisque Hannachi refusera de payer ladite somme, estimant que c’est à la FAF de s’en acquitter dans la mesure où c’est Raouraoua lui-même qui s’est proposé d’offrir à la JSK ce déplacement, allant jusqu’à tirer à boulets rouges sur ce dernier en des déclarations incendiaires à la presse. La réaction de la FAF ne se fera pas attendre. Un communiqué de l’instance footballistique sera publié dès le lendemain, réitérant son exigence à la JSK de régler cette facture.Hannachi ripostera par des déclarations encore plus virulentes, menaçant de faire de graves révélations sur Raouraoua. Le 26 septembre, soit près d’une semaine du déclenchement du bras de fer, Mohamed Raouraoua, et à travers l’instance qu’il dirige, annonce sa décision d’ester le président de la JSK en justice, ce qui ne fera que mettre de l’huile sur le feu, puisque cette décision n’empêchera pas Hannachi de poursuivre ses attaques. Après une petite période d’accalmie, une folle rumeur a couru au lendemain de la dernière réunion du bureau fédéral, concernant une suspension de deux ans à l’encontre de Hannachi. Une information démentie du reste par Mecherara, le président de la LNF, mais qui s’avérera, par la suite, vraie, avec la sanction qui sera notifiée jeudi dernier au président de la JSK, qui réagira en lançant un ultimatum à la Ligue, accompagné de graves accusations à l’encontre de Mohamed Raouraoua et la menace de porter l’affaire devant la FIFA et le TAS (Tribunal arbitral du sport).