Général Emballage

L'ouverture du capital de Général Emballage est une affaire de quelques semaines seulement. Elle serait éventuellement la première entreprise à s'introduire en Bourse en 2015. Mais il n'y a pas que cette option qui est à l'étude.La Bourse, bien qu'elle émerge parmi les autres pistes sur lesquelles travaille actuellement l'entreprise et ses actionnaires, est une alternative concurrencée par deux autres choix, voire plus, si l'on comptabilise le mixage de deux ou plusieurs options. En termes plus clairs, au moins trois idées sont retenues pour l'ouverture du capital de Général Emballage : la Bourse, une rétrocession au promoteur, une prise de participation par un tiers acquéreur. Outre ces trois pistes actuellement explorées, il pourrait y avoir un mixage pondéré de deux options, voire des trois à la fois, nous explique Yazid Taalba, directeur de MaghrebInvest, filiale d'AfricInvest.Quoi qu'il en soit, la question sera tranchée dans un mois, au plus tard deux. C'est carrément la dernière ligne droite. Qu'importe le choix qui sera fait ; il s'agit, pour les actionnaires du groupe, d'ouvrir une nouvelle ère pour la première entreprise africaine de fabrication de carton ondulé. Pour le moment, l'option privilégiée consiste à faire introduire Général Emballage en Bourse pour permettre à AfricInvest de sortir de son capital. «L'ouverture du capital pour la sortie d'AfricInvest ne se fera qu'à travers l'option qui conviendra le mieux à nos partenaires promoteurs de l'entreprise et qui garantira le meilleur avenir à celle-ci», affirme M. Taalba.En 2009, AfricInvest avait acquis 40% du capital de Général Emballage, une participation qui a permis à l'entreprise d'accélérer son développement et rehausser les niveaux de performance de son management. Passée cette période, l'entreprise a affiné une nouvelle stratégie et voit encore grand. L'ouverture, dans quelques jours, de la nouvelle usine de Général Emballage à Sétif devrait propulser le groupe vers de nouvelles perspectives. D'autant plus que l'entreprise prévoit de porter ses capacités de production à 200 000 tonnes/an contre 130 000 actuellement.Outre l'acquisition de ce troisième train onduleur implanté dans la zone industrielle de Sétif, cette plateforme s'équipera aussi d'un transit de paraffinage, le carton paraffiné étant une matière actuellement importée à 100%. L'entreprise ne cesse de grandir. C'est pourquoi les propriétaires veulent prendre le temps d'affiner une nouvelle stratégie, non seulement en matière de production, mais aussi en termes de positionnement tant sur le marché national qu'à l'international.Le chiffre d'affaires de l'entreprise devrait bondir de 22% cette année pour culminer à 11 milliards de dinars. Général Emballage se prépare à une réunion décisive de son conseil d'administration qui devrait entériner une des pistes ? antérieurement citées ? à suivre. Tout porte à croire qu'une cotation à la Bourse d'Alger fait son chemin, bien que des tiers acquéreurs se soient manifestés en cours de route. Cela ne fait qu'enrichir la palette de choix dont disposent les propriétaires de l'entreprise.