GC Mascara: La guerre des clans fait des ravages

Sur la base d'une pétition faisant l'objet du retrait de confiance au président du club, Ternifi Benaoumeur n'est plus président du club. C'est la décision prise lors de la dernière assemblée générale extraordinaire. Bien avant la tenue de cette séance de travail, l'ex-président déchu du Ghali de Mascara a saisi les instances judiciaires pour diligenter une enquête. Selon lui, il y a eu faux et usage de faux dans la liste établie pour son retrait de confiance. Les membres de l'AG ont choisi trois membres, Tewfik Bott, Embarek Ali et Djamel Mouadih, selon notre source, pour la composante de la commission qui traitera les dossiers des candidatures à la présidence du club. En somme, Ternifi Benaoumeur, même s'il a récolté ce qu'il a semé, n'est pas le seul responsable de cette situation désastreuse. Ceux qui l'ont désigné à la tête du directoire et ceux qui l'ont soutenu l'ont-ils fait dans l'intérêt du Ghalia avec un véritable projet sportif 'On ne le répètera jamais assez, à Mascara, chaque clan a ses propres partisans et, au fil des années, le GCM est devenu un moyen de gagner de l'argent facile en l'absence flagrante de contrôle des deniers de l'Etat. Les mascarades se poursuivent sans que les autorités n'interviennent pour mettre fin à cette catastrophe où l'argent est dilapidé. Tout le monde sait que des managers et des dirigeants exigent des «commissions» aux joueurs. Résultat ' Le GC Mascara est devenu un club quelconque où n'importe qui fait n'importe quoi. Après quatorze journées, le GCM se trouve à six longueurs de retard sur le sixième, l'USMMH, et deux points seulement de la lanterne rouge, le SA Mohammadia. Difficile sera la suite de la compétition pour le GCM dont la plupart des joueurs ont observé une grève illimitée. La preuve, le Ghali a essuyé à Oued Rhiou une lourde défaite, qualifiée de « honte » pour l'histoire de ce club.
Le président Benaoumeur, ses proches collaborateurs et ceux qui l'ont appuyé ont tout simplement terni l'image de marque du GC Mascara. Même les anciens joueurs et les anciens dirigeants ont une part de responsabilité. Certains entraîneurs sont aussi coupables et ne cherchent que leurs intérêts au détriment de celui du club. Ces mêmes entraîneurs ont contribué d'une manière indirecte à cette calamité. Mohamed Yssaâd a préféré quitter le club à cause, selon lui, des conditions de travail très difficiles, mais il est revenu pour succéder à Bott Abdelaziz qui avait lui aussi remplacé Mohamed Kadaoui. Aujourd'hui, la forte pression exercée sur le président a fait son effet au moment où les supporters du club espèrent une réaction de l'équipe. Ce n'est pas évident dans la mesure où la guerre des clans finira par achever le Ghali, trahi par les siens.
A présent, c'est le statu quo avec la désignation d'un comité temporaire pour assurer l'intérim et préparer le prochain derby face à l'ESM, en attendant l'élection d'un nouveau président dans les prochains jours. Là, la rue est divisée sur l'identité du prochain patron du GCM. Une révolution s'impose d'abord dans l'environnement pour assainir la situation et, pourquoi pas, rayer de la liste de tous les membres de l'AG des vingt dernières années, car c'est là où réside le mal du GCM. Cela est valable pour tous les clubs algériens qui sont devenus victimes d'une mentalité malsaine.