Algérie - Revue de Presse


Les plus féroces censeurs de Bouteflika et de sa politiquen'appartiennent pas ouvertement à la sphère des opposants qui revendiquent cestatut et en assument les conséquences et les contraintes.Il suffit, pour s'en rendre compte, de côtoyer les milieuxoù officiellement le soutien au président de la République et à son programmetient lieu de credo. Ce que l'on entend là, de critiques et de dénigrementscontre sa personne, sa politique son entourage, leurs pratiques réelles ousupposées telles, sidéreraient l'opposant déclaré, enclin de par sa position, àfaire crédit à ces genres de jugements et commentaires. Le renversant, danscette «opposition» est d'être le fait de personnes que l'on retrouve, droit dansleurs bottes, militants dans les partis de l'alliance présidentielle, membresde comités ou d'associations de soutien à Bouteflika. L'incongruité de leurcomportement est cyniquement assumée par ces personnages. L'opportunisme en estla base et la règle. Ils sont dans les partis du pouvoir et autresorganisations relais de celui-ci, non par conviction et engagement, mais parceque sources de prébendes et tremplins à des situations valorisantes etlucratives. Officiellement, ils sont dans la majorité présidentielle, ilsapplaudissent publiquement à tout ce que décide Bouteflika et que fait songouvernement. Solidarité qu'ils renient sans vergogne quand ils pérorent dansdes cercles restreints et feutrés. Si le destin de Bouteflika, dépend desconvictions politiques et de l'engagement de ces personnages qui peuplent samajorité présidentielle, alors il ne faut rien en attendre de bon pour ceux dupays et de la nation.Il a suffi que la rumeur ait laissé entendre que sesproblèmes de santé empêchaient le président d'exercer sa charge et que parconséquent la course à la succession était ouverte, pour aussitôt entendre cesmilieux se répandre en abjects reniements, et en offres de services à tous lespotentiels futurs «hommes du consensus».L'on a beaucoup brocardé les partis «sanafirs» tenus pourresponsables du dévoiement du multipartisme et de la pratique politique.Injustement au regard de la part qui leur incombe dans cette situation, parrapport à celle de ces formations que l'on affuble du qualificatif de «grossescylindrées» et auxquelles on prête des engagements et des convictions.Avec les «sanafirs» il y a, au moins, la clarté sur lesraisons qui fondent leur existence et leur comportement en politique. Quid duFLN, du RND, du Hamas et de leurs organisations satellites qui brûlent avec lemême empressement zélé, quand le changement de vent se fait sentir, ce qu'ilsadoraient la veille. Il est vrai que dans ce pays la fidélité en politique, auxprincipes et aux hommes qui les incarnent font, désormais, partie des taresdont il faut se prémunir pour «survivre et réussir» en politique et socialementconséquemment.C'est ce que vient de rappeler crûment l'alarme provoquéedans le pays par les fausses rumeurs ayant circulé sur la santé du chef del'Etat.
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