Algérie - A la une

Par Naïma Yachir
Ils crient, ils gesticulent, ils s'insultent en laissant les usagers attendre. Les bus de l'Etusa stationnent en file indienne. Chauffeurs et receveurs palabrent, complotent pour réduire au maximum les navettes, pendant que les citoyens, le corps en nage, le front ruisselant, ne sachant à quel saint se vouer, attendent désespérément que les machines démarrent. Mais c'est selon le bon vouloir des chefs qui décident de l'itinéraire. Pourtant, l'entreprise a bénéficié de plusieurs bus flambant neuf, et de jeunes recrues pour étoffer son parc. Si pour certaines lignes de la capitale le transport des voyageurs est réglé comme du papier à musique, les employés bien mis, respectueux, souriants et avenants, pour d'autres, c'est carrément la galère. Les attentes sont interminables et le cafouillage de rigueur. Pour le rail, c'est une autre paire de manches. Sans crier gare, les trains sont annulés parce que des travaux sont engagés en cette rentrée, sans compter les retards qui sont devenus légion. Quant à la communication avec les habitués, il faut repasser, elle se fait au compte-gouttes, quand on daigne la diffuser. Alors, désemparé, le citoyen court de droite à gauche, bouscule son prochain de peur de rater la locomotive et de voir sa journée de travail défalquée. Le calvaire dure, et les clients prennent leur mal en patience en souhaitant des jours meilleurs.
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