Algérie - A la une

Gaïd Salah et Karim Tabbou en vedette


Ce qu'il faudra retenir de ce vendredi acte 30, c'est le grand retour du "peuple" d'Aïn Témouchent, encouragé par un temps clément. La marche d'hier était grandiose, rappelant les images des premières marches du vendredi où les centaines d'hommes et de femmes ont renoué avec la mobilisation. Avant d'atteindre son apogée, la marche a d'abord marqué un arrêt devant le siège de la wilaya, le temps que tous les groupes venus de divers horizons puissent rejoindre le hirak.Des slogans hostiles au chef d'état-major, Gaïd Salah, fusaient de partout. Pour ce 30e vendredi, les principaux mots d'ordre étaient destinés particulièrement à Gaïd Salah en réponse à ses discours axés sur la présidentielle, ses menaces et les qualificatifs prononcés considérés comme une insulte à un peuple en pleine révolution. Les manifestants n'ont cessé de répéter : "Makanch intikhabat mâa el îissabat" (Pas d'élections tant que les gangs sont toujours en place).
Des slogans ont été adaptés au durcissement du discours ayant pour cible le chef des armées avec les "Ya'namar les généraux", "Dawla madania machi âaskaria", même si Bedoui et Bensalah n'ont pas été oubliés : "Makanch el vote, Bedoui ou Bensasah lazem itirou, wallah marana habsine", "Ya Bensalah ya Gaïd Salah makench el vote" et "Echaâb yourid iskat Gaïd Salah". Avec les "Karim Tabbou Allah Akbar", la foule qui a allongé son itinéraire, en passant par le lycée Maghni-Sandid-Mohamed, le siège de l'OPGI et le boulevard Mohamed-Boudiaf, en empruntant le boulevard du 1er-Novembre vers le centre-ville, a montré toute sa solidarité envers les détenus d'opinion, à leur tête Karim Tabbou, considéré désormais comme un symbole de cette révolution, et ce, au même titre que Lakhdar Bouregâa.
Cela n'a pas empêché les marcheurs de s'en prendre au "dhoubab" qui tentent de briser l'élan révolutionnaire du peuple : "Essmaâ ya doubaba, hakda wassani baba, men votich m'âa el issaba". À l'adresse des services de sécurité, les manifestants ont trouvé du plaisir pour leur rappeler ceci : "Olé ola, n'touma t'âssou âlihoum, wa h'na ennahou'houm" (Vous, vous les protégez et nous, nous allons les écarter).

M. LARADJ
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