Algérie

Front social


Les vétérinaires à bout de nerfs La coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique se réunira samedi prochain pour réfléchir aux perspectives et à la démarche à suivre concernant les futures actions. De son côté, le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l?administration publique est très en colère, il s?est dit stupéfait et étonné du silence des autorités suprêmes du pays et de la complicité des services de la répression des fraudes qui « ferment les yeux sur des tonnes de denrées alimentaires mises sur le marché sans documents officiels ni visas des vétérinaires, exposant la santé des citoyens aux différents dangers ». A rappeler que les vétérinaires ont appelé le 12 avril dernier à une action dite « griffe de la colère ». C?est un mouvement de protestation suivi à hauteur de 85%, selon le syndicat. En effet, les vétérinaires ont convenu d?effectuer toutes les missions qui leur sont confiées sans toutefois mettre leur griffe personnelle qui comporte leur nom et le numéro de l?autorité vétérinaire nationale. Ils se sont refusé également à utiliser les documents officiels de l?administration, et ce, dans l?unique but d?attirer l?attention des autorités publiques et de dénoncer le fait que le médecin vétérinaire soit « classé » comme simple agent exécutant. « Nous réfutons la nouvelle classification et la non-prise en charge de la spécificité de la fonction du médecin vétérinaire et les risques qu?elle engendre ainsi que son caractère de première barrière sanitaire pour le citoyen contre différentes maladies », a soutenu M. Hamza, secrétaire national chargé de l?information qui n?arrive pas à comprendre l?indifférence affichée par le gouvernement à l?égard de sa corporation. Après neuf jours de protestation, la situation est jugée par les initiateurs de ce mouvement de préoccupante, vu les tonnes de marchandises (viandes, lait, produits pharmaceutiques...) bloquées au niveau des différents ports d?Algérie ainsi que le blocage de différentes marchandises destinées à l?exportation via les différents postes frontières. Le syndicat regrette également le silence des associations de la protection des consommateurs qui devraient être les premières à s?insurger contre cet état de fait. « Ces organisations n?ont pas été actionnées comme à l?accoutumée. Elles ne peuvent pas bouger car il ne s?agit pas d?un événement électoral », déplore notre interlocuteur. En interpellant les différents ministères, entre autres ceux de l?Intérieur, de la Santé, des Finances, des Transports, de la Pêche, de l?Agriculture... les vétérinaires estiment que « si les gestionnaires de ces départements sont de véritables politiciens, ils devraient savoir et comprendre qu?aucune réforme dans les domaines de l?agriculture, de la santé publique, de la sécurité alimentaire, de la protection des consommateurs ne peuvent se faire, ni aboutir, sans leur participation et leur implication directe, car ils sont les seuls à endosser la plus grande responsabilité dans l?application de cesprogrammes », a observé M. Hamza. Les vétérinaires menacent d?aller vers une action plus radicale, seule alternative pour arracher leur droit et pour mettre un terme au pourrissement et au manque de considération qui gangrène cette corporation. Ils donnent au préalable un ultimatum aux pouvoirs publics pour prendre en charge leurs revendications, à savoir l?aboutissement du statut particulier des médecins vétérinaires et médecins vétérinaires spécialistes, le rétablissement de la prime vétérinaire spécialiste qui n?a rien à avoir avec l?indemnité spécifique globale citée par le décret exécutif n°96/236 du 2 juillet 1996, ni le décret présidentiel n°7 du 27/9/2007, ainsi que l?ouverture immédiate des négociations sur le fonctionnement des services vétérinaires et leur devenir au sein du ministère de l?Agriculture et du Développement rural.


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