François Bracci : «Si j'avais la baraka, j'aurais gagné au Loto depuis longtemps»

François Bracci, de retour encore une fois au Mouloudia, s'est livré à c'ur ouvert au Temps d'Algérie.
On dit jamais deux sans trois et vous voici donc pour la troisième fois en cinq ans au Mouloudia'
- Oui, il y a effectivement quelque chose de sentimental entre moi et ce grand club qui fait que je ne peux jamais dire non quand on me sollicite, surtout lorsque l'équipe est en difficulté. Je reviens donc sans aucun préjugé mais avec beaucoup d'enthousiasme pour essayer de faire encore quelque chose avec ce club immensément populaire.
Vous avez jusque-là drivé les deux plus populaires clubs du football algérien, le CSC et le MCA...
- Oui et je garde un excellent souvenir du CSC où j'ai commencé dans le football algérien. Avec le Mouloudia, aussi j'ai connu des moments exceptionnels lorsque nous avons remporté la Coupe d'Algérie puis la Super Coupe puis le Championnat. Tout cela dans une ferveur indescriptible. Ce sont des moments qu'on n'oublie pas.
En fait, vous êtes parti il y a un peu plus d'un an après avoir remporté le titre de champion d'Algérie et on n'a pas très bien compris'
- Pour vous dire toute la vérité, je n'ai rien compris non plus. Mais bon, on ne va pas revenir sur ce qui est passé, mais plutôt parler de l'avenir ; et l'avenir, c'est surtout redonner la confiance à ces joueurs qui me semblaient un peu perdus psychologiquement. C'est la seule condition pour pouvoir aller de l'avant.
Mais reprendre du service dans un match compliqué comme celui de Saïda n'a pas du être facile
pour vous '
- Que voulez-vous, je n'avais pas le choix. Et la fois d'avant, quand je suis venu, c'était la même chose : j'avais commencé avec un match à El Eulma et on avait fait match nul
1 à 1.
Comment avez-vous trouvé votre équipe face à Saïda '
- Je pense que comparé aux matches précédents il y a eu beaucoup de bonnes choses. D'abord, c'est le premier point que le Mouloudia prend à l'extérieur cette saison, et ça, c'est psychologiquement important. Malgré plusieurs absences, on a fait une bonne première mi-temps où l'arbitre nous a privés au moins d'un pénalty. Mais bon pour être sportif, je dirai que Saïda aussi a eu quelques occasions dans ce match. A la mi-temps, j'avais dit à mes joueurs de continuer sur le même rythme et quelque chose pourrait arriver, mais malheureusement, on n'a pas réussi à être percutants devant, car il y avait aussi l'état lamentable de la pelouse qui nous a considérablement gênés.
Pensez-vous qu'il va falloir renforcer votre effectif lors du prochain mercato '
- C'est clair que je vais donner la chance à tous les joueurs de mériter leur place dans l'équipe mais au- delà de tout, il y aura l'intérêt de l'équipe qui va primer et nous forcer à imposer des critères d'excellence pour que l'équipe retrouve son lustre. Car n'oublions pas que les meilleurs joueurs de l'année dernière sont partis et pour les remplacer, ça n'est pas une mince affaire.
Vos prochains matches seront un véritable parcours du combattant. Qu'en pensez-vous '
- Je ne vous le fais pas dire. si on arrive à passer ces tests avec succès, alors je peux vous assurer qu'on pourra jouer les premiers rôles. On va jouer Batna vendredi prochain puis El Harrach et ensuite El Khroub, l'USMA et le CRB. Croyez-moi que ce ne sera pas du gâteau.
Mais on dit que vous êtes l'homme des derbys, celui qui ramène la baraka avec lui '
- Si j'avais la baraka, ça fait longtemps que j'aurais gagné au Loto. Mais bon, disons que je ramène surtout cette faculté de savoir parler, communiquer avec les joueurs et leur transmettre cet esprit de gagne et de bien faire. Le football reste une affaire de communication, croyez moi.
Et votre différend avec la direction du club '
- Croyez-moi, pour le moment, je ne veux pas en parler. Pour moi, c'est secondaire car le plus important et urgent, c'est de remettre l'équipe sur les rails. Après, on parlera sereinement de tout ça.