France / Présidentielle

Meetings - A une semaine du premier tour de la présidentielle française, Sarkozy et Hollande se sont défiés hier lors de meetings à Paris.
Le premier l'a tenu Place de la Concorde et le second sur l'esplanade du château de Vincennes pour aborder leurs thèmes de campagne. Sur le thème de l'immigration, et dans son intervention, Nicolas Sarkozy a notamment tablé sur la mise en cause des accords de Schengen, «afin de lutter contre l'immigration clandestine», jugeant «insuffisant» le contrôle exercé par certains pays européens.
Il a également insisté sur le renforcement des conditions d'entrée sur le territoire français. «Nous n'accepterons jamais le communautarisme», a-t-il dit. Donné perdant dans les sondages, Nicolas Sarkozy radicalise ainsi ses propositions et précise son intention de durcir les conditions d'entrée en France. Parmi les autres points abordés par Nicolas Sarkozy, figure le «nouveau modèle de croissance» qu'il prévoit pour la France. «Entre le nationalisme et le laisser-faire, je vous propose pour la nation la voie raisonnable de l'unité, et de l'ouverture au monde.
Ce que je vous propose c'est de réunir les conditions pour que la France organise Les trente glorieuses du XXIe siècle», a-t-il dit sur ce point. Il a en outre évoqué le problème de l'endettement, le rôle de la Banque centrale européenne, ainsi que le vote Front national, estimant que «les solutions extrêmes, n'atténueraient pas les douleurs des français et les feraient souffrir davantage encore». Lors de son meeting à l'esplanade du château de Versailles, le candidat socialiste a quant à lui déclaré qu'il serait «le président de la réconciliation», soulignant que «pendant les 5 dernières années, les Français ont été séparés les uns des autres, stigmatisés». «Nul ne sera écarté. Chaque citoyen sera fier d'être français car il sera considéré. Il faut réunir la Nation autour d'une cause, cette cause-là, je l'ai appelé le «Rêve français». Etre président, c'est donner confiance aux Français », a-t-il ajouté.
«Nous avons aussi à conjurer les peurs. La Droite les agite, faute de pouvoir elle-même susciter l'adhésion. Peur de l'étranger, et peur de l'assisté», a encore déclaré François Hollande. Favori des sondages, le candidat du Parti socialiste s'est engagé dans ses «Soixante propositions pour la France» à conduire une lutte «implacable» contre l'immigration clandestine et à «sécuriser» au contraire l'immigration légale. S'il est élu, les régularisations seront ainsi opérées «au cas par cas sur la base de critères objectifs».
Par ailleurs, et toujours lors de son meeting, il a fait part de ses intentions de «convaincre les Français qui veulent sincèrement le changement sans savoir encore comment l'exprimer». Il a également indiqué que la «grande priorité» du prochain quinquennat sera l'école et assurer la création de 150 000 emplois.